Ali Aoun à Boumerdès : «La production pharmaceutique couvrira 80% des besoins nationaux à fin 2024»

La production pharmaceutique couvrira 80% des besoins nationaux d’ici la fin de l’année en cours. «La couverture de la demande en traitements a atteint actuellement un taux de 78%. Avec l’entrée en service de nouveaux projets et la mise en production d’autres médicaments, nous prévoyons un taux de 80% d’ici la fin de l’année en cours», a annoncé le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, lors de sa visite, ce mardi, dans la wilaya de Boumerdès.

A la zone industrielle de Larbaâtache, la délégation ministérielle s’est rendue à la raffinerie de sucre Tafadis, filiale de Madar Holding. Sur-place, le ministre a insisté sur l’impératif de rendre cette zone exploitable et rentable. «La zone industrielle de Larbaâtache est un acquis pour l’industrie nationale. De par sa situation géographique et sa proximité avec l’autoroute, elle a tous les atouts pour être compétitive. Nous avons les zones industrielles de Rouiba et Réghaïa, celle de Larbaâtache peut s’y ajouter comme un pôle à l’importance capitale dans le développement de l’industrie», a indiqué le ministre.

Dans ce sillage, il a insisté sur l’utilité d’investir dans la transformation des produits agricoles. «La wilaya de Boumerdès recèle un énorme potentiel dans le domaine agricole. De ce fait, son industrie devrait s’orienter vers la transformation des produits agricoles en encourageant la collaboration entre les investisseurs et les agriculteurs. Cette zone peut, dès lors, abriter ces investissements», a-t-il ajouté, sans omettre de donner des directives pour achever les raccordements à l’électricité et au gaz de la zone pour accueillir les opérateurs qui se plaignent des retards accusés dans les aménagements.

Par ailleurs, Aoun a souligné l’importance de l’introduction des contrats de performance. «Il est nécessaire de délaisser les grilles tarifaires linéaires au profit de contrats de performance. Chaque individu doit être rémunéré en fonction de ses réalisations et de ses objectifs atteints. Il est temps d’adopter une approche plus dynamique et axée sur les résultats des investissements», a-t-il lancé. Pour le ministre, il est question de promouvoir l’efficacité et la productivité dans le secteur industriel et pharmaceutique, en incitant les acteurs à se concentrer sur la qualité du travail afin d’atteindre les objectifs assignés. Et de poursuivre : «L’instauration de ces contrats de performance contribuera à la stimulation de la compétitivité et de l’innovation. Favoriser la culture du mérite et de la responsabilité au sein des entreprises contribuera à leur pérennité.»

A l’Institut national de la productivité et du développement industriel (Inped), créé en 1967 et spécialisé dans la formation des cadres du secteur de l’industrie, de l’administration et des institutions publiques, le ministre a insisté sur l’impératif de s’ouvrir sur d’autres instituts internationaux. «L’Institut se doit de renforcer la collaboration avec les instituts de formation étrangers pour favoriser les échanges d’expériences et de connaissances. De ce fait, il faut redoubler d’efforts pour créer des partenariats avec des institutions de formation à l’étranger pour améliorer les compétences du personnel de l’Inped et de contribuer à booster la productivité et l’efficacité dans le secteur industriel. Cette collaboration internationale vise assurément à accroître la compétitivité de l’industrie nationale sur la scène mondiale et à promouvoir l’innovation dans tous les secteurs industriels, entre autres la production pharmaceutique», a-t-il fait remarquer.

Karima Dehiles

 

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