28e Édition de la journée de l’énergie: Plaidoyer pour un modèle à 50% renouvelable

La 28e Édition de la journée de l’énergie coïncidant chaque année avec la commémoration de la Journée du savoir a été célébrée, hier, à l’Institut de formation en électricité et gaz de Ben Aknoun, à Alger, en présence de membres du gouvernement, de conseillers du chef de l’Etat et des représentants d’institutions relevant du secteur de l’énergie.

Placée sous le slogan «Modèle de consommation durable : Gaz naturel- hydrogène vert», cette manifestation pédagogique annuelle a permis aux ministres, experts et jeunes universitaires de mettre en avant les grandes lignes du nouveau modèle énergétique national, lequel doit être à 50% renouvelable d’ici à 2035.

Dans ce sillage, la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb, a affirmé que les nouveaux défis mondiaux obligent aujourd’hui l’Algérie à changer la vision économique classique et à travailler dur pour suivre le rythme des transformations majeures imposées par l’ère technologique, en développant l’utilisation efficace des énergies renouvelables et en investissant dans les ressources humaines.

«A travers cet espace, nous cherchons à accompagner les nobles efforts dessinés par le président de la République, en intensifiant nos travaux à grande échelle pour poser les bases de la transformation énergétique et environnementale de notre pays, tout en accélérant la mise en œuvre des engagements du chef de l’Etat, dont l’engagement 21 relatif à l’encouragement de l’utilisation des énergies renouvelables, et l’engagement 33 visant à assurer un cadre de vie au citoyen respectueux des exigences du développement durable et de la préservation de l’environnement», a-t-elle soutenu, relevant que l’Algérie possède de nombreux atouts grâce auxquels il est possible de réduire les effets négatifs du phénomène du changement climatique.

Dahleb n’a pas manqué de relever que conformément aux instructions du président Tebboune, son ministère œuvre à accompagner les jeunes porteurs de projets dans le secteur des énergies renouvelables, en développant des systèmes intelligents qui réduisent les émissions de carbone. «La stratégie du secteur de l’environnement repose sur le soutien à l’innovation, l’élargissement des domaines de la recherche scientifique et de la formation et l’encouragement de la coopération internationale avec les pays leaders dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, afin d’acquérir une bonne position sur la carte économique mondiale», a-t-elle soutenu. Dans le même sillage, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a
rappelé que la politique algérienne vise à garantir la sécurité énergétique du pays et à réaliser une transition progressive vers un mix énergétique durable reposant sur toutes les sources disponibles.

A cette occasion, il a souligné que l’Algérie poursuit ses efforts en matière de travaux de recherche et d’exploration, afin de renforcer sa position de fournisseur crédible et fiable sur le marché international.

«La politique énergétique de l’Algérie s’est appuyée sur la diversification des sources d’énergie utilisées, l’augmentation de l’efficacité de sa consommation, sa rationalisation et la préservation des ressources en atteignant au moins 30% d’énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici à 2035 à travers la mise en
œuvre du programme national d’énergies renouvelables d’une capacité de 15.000 mégawatts, dont la première phase a été lancée par la signature de contrats avec des entreprises nationales et étrangères qui ont remporté l’appel d’offres national et international», a-t-il relevé.

UN MODÈLE ÉNERGÉTIQUE NATIONAL

Le ministre a indiqué qu’afin de renforcer l’approvisionnement en énergie électrique et d’améliorer la qualité et la continuité du service public, le projet du siècle Piat qui consiste à relier le réseau nord avec le Grand Sud a été
lancé. Il a également souligné que le secteur de l’énergie travaille actuellement sur la conception d’un modèle énergétique national, avec la contribution et la participation d’experts de tous les secteurs consommateurs
d’énergie, ce qui permettra d’élaborer une vision prospective sur la transition énergétique.

Arkab n’a pas manqué de noter, dans ce sillage, que le secteur énergétique en Algérie attache une grande importance au développement de la technologie de l’hydrogène propre, compte tenu des capacités importantes du pays à jouer un rôle de leader dans ce domaine stratégique.

De son côté, le professeur Chams-Eddine Chitour, initiateur de cette rencontre, est revenu dans son exposé sur les défis que l’Algérie doit relever pour gagner la bataille énergétique, soulignant qu’elle peut s’en sortir grâce
aux énergies renouvelables mais pour ce faire, il faut être armé technologiquement.

 Aya Malak

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