Conseil national de l’Ordre des architectes : Révision des textes régissant la profession

L’Ordre national des architectes a organisé, samedi à Alger la session ordinaire de son Conseil national. Cette instance regroupant 650 membres a débattu de nombreux textes réglementaires qui seront soumis à l’issue de cette session à l’approbation du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville.

Il s’agit essentiellement de revoir les lois encadrant la profession d’architecte et réglementant les pratiques de cette corporation, notamment le règlement intérieur du conseil, le code des devoirs professionnels, le contrat de réalisation architecturale et le code de déontologie, outre des discussions sur l’identité architecturale algérienne et sur l’amélioration et le cadrage de l’environnement bâti.

Le secrétaire général du ministère de l’Habitat, Saïd Attia, a prononcé une allocution d’ouverture dans laquelle il a rappelé les efforts consentis par l’Etat pour réaliser des logements toutes formules confondues au profit des citoyens, soulignant que ce «défi quantitatif et qualitatif» implique davantage d’engagement notamment de la part des architectes. Il a saisi l’occasion pour les inciter à enrichir le patrimoine architectural du pays et à concevoir des constructions qui assurent le confort escompté. Dans ce contexte, Attia a plaidé également pour la formation des architectes et l’organisation d’assises et d’ateliers visant à consacrer de nouveaux principes urbanistiques.

Le président de l’Ordre national des architectes, Hassan Melkia, a tenu à rendre un vibrant hommage au président de la République sans lequel cette réunion n’aurait pas eu lieu, dit-il, rappelant que lorsque Abdelmadjid Tebboune était à la tête du ministère de l’Habitat, il a veillé à rassembler les rangs des architectes lors d’une conférence nationale en 2013, laquelle a été suivie en 2016 de la première session du Conseil de l’Ordre national des architectes. Pas seulement, poursuit-il, le chef de l’Etat a œuvré à ériger une organisation forte dotée d’une vision prospective. Ce qui prouve, selon lui, que les architectes ont un rôle prépondérant à assumer dans le processus de développement national.

Melkia a signalé que le travail coordonné entre le Conseil et le ministère de l’Habitat a conduit à poser les bases essentielles pour encadrer cette profession, citant, à titre illustratif, l’unification du sceau officiel de l’architecte, qui est l’outil de contrôle et de lutte contre les usurpateurs d’identité. Il a affirmé à ce titre que le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi, a joué un rôle actif et déterminant dans cette concrétisation, faisant savoir que des instructions ont été données pour l’organisation de concours d’architecture et du travail des commissions d’évaluation, et cette question est encore à l’étude pour la  mettre en conformité avec la stratégie poursuivie par le président de la République.

L’identité architecturale en question

Le président du Conseil national de l’Ordre des architectes a estimé, par ailleurs, que pour faire progresser l’architecture algérienne, il faut revoir les normes de référence pour l’élaboration des cahiers des charges régissant les conditions de lancement des projets. Le décret encadrant l’identité de la production architecturale, premier du genre en Algérie, souligne-t-il, vise à définir le cadre de référence du bâtiment intégré à son environnement culturel et garantit des réalisations urbaines cohérentes et compatibles avec les spécificités de chaque région du pays.

«Le décret exécutif 23-401 est le résultat d’un travail conjoint continu entre notre organisation et le ministère de l’habitat. Il a établi un cadre général pour compléter les manuels d’instruction d’architecture pour notre vaste pays, qui regorge d’un patrimoine architectural ancien et diversifié. Melkia n’a pas omis de préciser que le Conseil a veillé à numériser toutes ses structures administratives conformément à la vision adoptée par le gouvernement. Il a indiqué aussi que le Conseil a été encouragé à réintégrer les organisations internationales d’architecture, annonçant que désormais il est membre de l’Union internationale des architectes, après une courte absence, et il est sur le point de revenir une fois de plus à l’Union méditerranéenne des architectes, organisme dont l’Algérie a été l’un des membres fondateurs, et cela sera suivi successivement par le retour à l’Union africaine des architectes, dont l’assemblée générale ne va pas tarder à être organisée.

Aya Malak

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