Affaire USM Alger-RS Berkane : Les Marocains font dans la provocation

A quelques heures de la rencontre USM Alger-RS Berkane, programmée ce dimanche au stade 5-Juillet à Alger pour le compte de la demi-finale (aller), la Confédération africaine de football (CAF), via son site officiel, ne s’est pas encore prononcée officiellement sur l’incident concernant le match entre l’USM Alger et le RS Berkane.

En effet, les membres de la délégation marocaine ont débarqué à Alger portant des maillots affichant la carte du Maroc intégrant le Sahara Occidental. Un acte jugé inapproprié par Alger car le Sahara Occidental est considéré par l’Algérie comme un Etat indépendant. Selon certains médias, seul Emad Chenouda, membre de sa commission des compétitions, a contacté l’USMA par email pour demander la restitution des maillots litigieux saisis par les douanes algériennes. Ce responsable aurait autorisé le RS Berkane à porter un maillot avec la carte du Maroc incluant le Sahara Occidental, malgré les objections de l’Algérie, qui menace de ne pas participer au match. La position de l’Algérie est que le maillot de la RS Berkane est une provocation délibérée, tandis que le Maroc souligne qu’il n’a jamais posé problème lors de ses déplacements dans d’autres pays africains. Le Maroc est également mécontent de la demande algérienne de masquer la carte controversée avec un autocollant portant le drapeau marocain.

Usant de malice, le représentant du club marocain a indiqué lors de la réunion technique avant le match, que son équipe n’avait pas prévu de maillot de rechange, ce qui enfreint les règles en vigueur. Les maillots confisqués en question enfreignent également la réglementation, qui interdit les messages politiques, religieux ou personnels portant atteinte à la souveraineté du pays hôte.

Dans les coulisses de l’instance du football continental, les manipulations et les jeux politiques sont, faut-il le rappeler, monnaie courante, orchestrés en grande partie par le président de la fédération royale marocaine de football à sa tête Fawzi Lakjaa. Ce dernier, depuis sa prise en main du pouvoir, est au centre de nombreuses controverses et accusations de manipulation visant à déstabiliser le football algérien.

Sa stratégie de manipulation repose sur plusieurs piliers. Tout d’abord, il s’appuie sur un réseau de fidèles et d’alliés au sein de la CAF, plaçant ses hommes à des postes-clés pour contrôler les décisions et les nominations. Ces nominations ne sont pas toujours basées sur le mérite sportif, mais plutôt sur la loyauté envers sa personne.

Dans le camp algérien, il est tout à fait clair qu’on ne va pas laisser passer sous silence tout acte de manipulation visant à nuire au sport en général et au football en particulier.

Khaled H.

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