Le Centre de contrôle des maladies relevant du gouvernement d’unité nationale en Libye, a déclaré samedi l’état d’urgence pour une période de 12 mois dans toutes les régions de l’Est du pays sinistrées par les inondations après le passage d’une forte tempête.
« Le nombre de cas d’intoxication par l’eau potable à Derna est passé à 150 en raison du mélange de l’eau potable avec les eaux usées », a alerté, dans un communiqué, le directeur du centre affilié au gouvernement d’unité nationale, Haider al-Sayeh. Il a averti que « l’eau potable à Derna n’est pas propre à la consommation », appelant à recourir à d’autres sources.
« Le centre a décidé de déclarer l’état d’urgence pour une période de 12 mois dans les zones touchées par les torrents et les inondations dans l’est du pays », a-t-il ajouté, soulignant que « cette mesure vise à prévenir toute éventuelle propagation des maladies ». « Nous avons enregistré 55 cas de contamination chez des enfants avec de l’eau impropre à la consommation à Derna », a-t-il précisé.
Le 10 septembre, une forte tempête a balayé plusieurs régions de l’est de la Libye, notamment les villes de Derna, Benghazi, Al-Bayda, Al-Marj et Soussa, faisant plus de 6 000 morts et des milliers de disparus, selon ce qu’a annoncé le sous-secrétaire du ministère de la Santé pour les affaires hospitalières relevant du gouvernement d’unité nationale, Saad al-Din Abdel-Wakeel, le 13 du même mois.
Jeudi, le directeur du centre médical al-Bayda et chef du comité d’urgence sanitaire de la ville, Abdul Rahim Maziq, a mis en garde contre une catastrophe environnementale dans l’est de la Libye en raison de la décomposition des corps sans vie et l’éventuelle apparition de virus dans les eaux stagnantes.