Conférence médiatique sur la question du Sahara Occidental et ses développements : Briser le black-out imposé par l’occupation marocaine

Les travaux de la première conférence médiatique internationale pour la solidarité avec le peuple sahraoui, ont débuté, jeudi, dans les camps de réfugiés sahraouis à Boujdour, durant lesquels, les participants vont passer en revue la situation politique, diplomatique et humanitaire, dans le contexte du black-out médiatique imposé par l’occupation marocaine pour occulter la nature de la lutte menée par les Sahraouis pour l’indépendance.

L’Union des écrivains et journalistes sahraouis (UEJS), organise cette première conférence médiatique internationale au siège de l’Union des femmes sahraouis dans les camps de Boujdour (2-3 mai),  en présence du ministre sahraoui des Affaires étrangères, M. Mohamed Sidati, du ministre de l’Information, Hamada Salma Daf, de membres du Conseil national sahraoui et du Conseil consultatif sahraoui, en sus de diplomates, d’écrivains, de journalistes et de militants politiques venus des cinq continents.

« La lutte du peuple sahraoui pour l’autodétermination doit être présentée par les médias étrangers comme étant une question de résistance d’un peuple contre l’occupation marocaine et ses démarches expansionnistes, le peuple sahraoui résistant toujours à la veille de la célébration du 51e anniversaire de la création du Front Polisario », a indiqué M. Sidati qui a ajouté que l’organisation de cette conférence constitue « une opportunité pour mettre en exergue certains faits, notamment que le peuple sahraoui subit une guerre féroce et une propagande médiatique destructrice et meurtrière ». Il a également évoqué « la guerre médiatique trompeuse menée par le Maroc, en quête de légitimer son occupation odieuse du Sahara occidental en falsifiant la réalité et en prétendant par exemple qu’il y a un essor et un développement à l’intérieur des territoires occupés, alors qu’il continue à exploiter et piller ses richesses et à réprimer son peuple, avec le soutien propagandiste extérieur tel que la France, l’Espagne et l’entité sioniste ».

De son côté, le chargé d’affaires de l’ambassade d’Afrique du Sud auprès de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Sello Patrick Rankhumise, a affirmé qu’il sera procédé « dans les semaines à venir, à la tenue d’une rencontre du +Forum diplomatique+ dans les camps sahraouis, initiée par l’ambassade d’Afrique du Sud pour agir en faveur de la cause sahraouie afin de permettre au monde de prendre connaissance de la situation dans les camps sahraouis », ajoutant que son ambassade « effectue des visites organisées aux camps dans le but de s’enquérir de la situation des réfugiés et de réaffirmer les relations solides entre son pays et la RASD ».

L’enseignant de sciences politiques et relations internationales à l’Université d’Alger 3, Zohir Bouamama a, quant à lui, souligné que « le monde vit aujourd’hui une phase de restructuration, ce qui offre de réelles opportunités à la cause sahraouie et ouvre de très larges espaces de manœuvre, auxquels s’ajoutent des données géopolitiques dans la région qui placent aujourd’hui les alliés de cette cause juste dans une meilleure position ».

Le représentant de la délégation des territoires occupés, Bachir Ismaili a adressé un message dans lequel il a affirmé que « le peuple sahraoui restera uni et attaché à sa lutte pour l’autodétermination et le recouvrement de son indépendance ».

Parmi les conclusions attendues de cette conférence internationale, le président de l’Union des journalistes, écrivains et auteurs sahraouis, Nafi Ahmed Mohamed a évoqué la création de la Ligue internationale des journalistes et des professionnels des médias solidaires avec la cause sahraouie, et l’annonce de la plateforme de Bir Lahlou pour un discours médiatique équilibré face à la politique de deux poids deux mesures.

Les travaux de cette rencontre se poursuivent par une série de conférences et d’ateliers spécialisés dans divers domaines liés à la cause sahraouie et aux questions d’actualité entre le traitement objectif et politique de deux poids deux mesures, ainsi qu’aux développements sur le terrain au Sahara occidental après le 13 novembre 2020 et leurs répercussions sur le plan humanitaire.

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