Saison saharienne 2023-2024 : Un bilan positif, d’après le Fnav

Australiens, Américains, Lituaniens et Canadiens, le sud algérien a attiré durant la saison saharienne 2023-2024 de nouveaux touristes férus de nouvelles découvertes.  Pour le Forum national des agences de voyages (Fnav), le bilan de cette saison saharienne est des plus positifs. Des dizaines de milliers de touristes étrangers ont afflué vers le sud du pays depuis le mois de septembre 2023 à ce jour, selon le secrétaire général de ce Forum, Kamel Chaïb.

«La saison n’est pas terminée, elle est prolongée jusqu’à la mi-juin. Nous attendons des groupes de touristes étrangers le mois prochain. Il faut savoir que les touristes étrangers profitent de la saison saharienne pour visiter certaines régions du Nord. De nombreux séjours combinés ont été organisés à leur profit par des agences de voyages», indique-t-il. Au niveau d’Alger, en effet, de nombreux artisans confient avoir accueilli beaucoup de touristes étrangers et de la diaspora au cours de ces derniers mois et notamment en avril. «Nous avons accueilli de nouveaux touristes venant de l’Australie, des Etats-Unis, du Canada et de la Lituanie, entre autres. Des groupes de l’Amérique latine, du Venezuela et du Mexique notamment, de l’Europe de l’Est et même des Espagnols ont d’ores et déjà effectué des réservations pour la prochaine saison estivale. Ce qui prouve que la destination Algérie suscite de l’intérêt à l’international», remarque-t-il, signalant que la prochaine saison saharienne sera exceptionnelle en termes de flux. Selon Chaib cet engouement pour l’Algérie s’explique par le fait que des destinations comme l’Egypte, la Tunisie et le Maroc sont consommées.

« Les touristes étrangers sont en quête de nouvelles destinations en Afrique du Nord, à savoir l’Algérie et la Libye en particulier. Il faudra nous préparer et rapidement pour absorber les flux qui seront de plus en plus importants, ouvrir les sites touristiques fermés à Tamanrasset et autoriser les bivouacs dans les régions sahariennes les plus demandées », insiste le responsable. Et de rappeler que plus de 45% de la demande étrangère est concentrée sur le saharien. « Nous pouvons dire que cette saison est une réussite par rapport aux dernières années, mais nous pouvons faire beaucoup mieux pour les prochaines saisons», estime-t-il. Et pour cause, en matière de communication, déplore-t-il, les efforts déployés sont encore faibles.

«C’est grâce à la diplomatie algérienne et au déploiement de notre pays à l’international que notre destination s’est fait connaître, suscitant curiosité et intérêt. Nos rapports exceptionnels avec l’Italie ont boosté la demande pour notre destination. Les touristes étrangers les plus nombreux sont de nationalité italienne», précise-t-il, recommandant à ce que nos diplomates bénéficient d’éductours dans les différentes régions du pays, afin de promouvoir davantage notre destination. Toujours en termes de marketing, il juge nécessaire que l’Algérie diversifie sa participation aux salons internationaux du tourisme. «Il ne faut plus se contenter des salons publics et classiques auxquels nous avons l’habitude de participer. Il faudra investir d’autres salons dans de nouveaux pays, comme les pays de l’Est, la Russie…», rapporte-t-il,  faisant savoir que le Salon international des aventures et des bivouacs devant se tenir début octobre à El Ménia sera reporté au mois de février, car un salon du tourisme saharien se tiendra fin septembre à El Oued.

Interpellé par une chaîne de télévision égyptienne sur le classement d’Alger par la plateforme «Sky Scanner» comme étant la deuxième meilleure destination touristique au monde pour l’année 2024, après la ville de Faro au Portugal, l’expert en économie Djelloul Slama a assuré que la capitale pourrait accueillir jusqu’à 15 millions de touristes étrangers/an. «Les potentialités ne manquent pas pour peu que notre destination se fasse davantage connaître dans le monde arabe notamment», assure-t-il.

Farida Belkhiri

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