Commémoration du 65e anniversaire de la création du GPRA : «La diplomatie algérienne jouit du respect de la communauté internationale», affirme Rebiga

Le ministère des Moudjahidine et des Ayants droit, en coordination avec le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, a organisé, ce lundi à Alger, une conférence pour la commémoration du 65e anniversaire de la création du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA).

Revenant sur les péripéties et les circonstances de la naissance du Gouvernement provisoire, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit a souligné, dans son allocution d’ouverture, l’importance de l’évocation de cette étape historique. Il s’agit, selon Laïd Rebiga, de «l’événement politique le plus marquant de l’histoire de la lutte du peuple algérien qui croyait en la liberté dans son sens le plus profond ; alors, il a résisté, lutté et sacrifié sa vie». Il s’est, a-t-il dit, «battu courageusement pour défendre le caractère sacré de la dignité humaine, tournant ainsi la page de l’injustice pour ouvrir des pages de lumière parsemées de gloires des martyrs et de la victoire».

Pour le ministre, cette commémoration exprime «la profondeur de l’authenticité de l’Etat algérien et en tant qu’institution qui joue un rôle de premier plan dans la conduite de la Révolution de libération vers la victoire». «C’est sans aucun doute le résultat d’efforts de lutte répétés et la récolte des réalisations accumulées issues de la résistance contre le colonialisme», a-t-il ajouté, soulignant que «la Glorieuse révolution de libération a pris en main son destin selon une ligne fixe fondée sur la force de la rigueur et de la bonne gestion». Le gouvernement provisoire a assumé, a-t-il souligné, «des tâches importantes et il est auteur de réalisations stratégiques et concrètes, notamment dans la coordination des efforts à l’intérieur du pays. Mais aussi en mobilisant le soutien extérieur par tous les moyens au point que de nombreux amis ont rejoint les rangs de notre révolution pour soutenir la lutte de Libération nationale avec la plume, les armes et en tant que défenseurs des droits de l’homme».

«Le GPRA a été la voix du peuple algérien dans le monde à travers sa performance efficace à plus d’un niveau dans les forums internationaux et les efforts qu’il a déployés pour renforcer les liens d’unité et stimuler une prise de conscience conforme à une vision prospective de l’avenir de l’Algérie», a indiqué Rebiga. L’enjeu de cette commémoration est d’en tirer, selon le ministre, «les leçons et d’attiser cette détermination à poursuivre le chemin du renouveau national». Dans cette perspective, et en application du plan d’action du gouvernement pour concrétiser le programme du président de la République, nous tenons, a-t-il soutenu, «à protéger la mémoire nationale, à glorifier sa valeur sublime et à consolider ses principes dans les cœurs et les consciences afin de comprendre les exigences du présent et contribuer à construire l’avenir en toute confiance, dont l’esprit s’appuie sur une référence intellectuelle, politique, historique et idéologique solide et authentique».

Une diplomatie fondée sur des constantes ancrées

Cette commémoration placée sous le thème «le Gouvernement provisoire de la République algérienne, consacre et promeut la Déclaration du 1er Novembre et la légitimité de notre Glorieuse révolution». C’est aussi une occasion pour le ministre de rappeler que «la diplomatie algérienne, sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est forte de son expertise et de sa brillante image». D’ailleurs, a-t-il noté, «toutes ses positions sont saluées par la communauté internationale, compte tenu de son respect constant de ses obligations, notamment en soutenant des causes justes dans le monde et en initiant des approches pour le règlement pacifique des conflits dans notre environnement régional et international». Et de conclure, «l’Algérie, forte de ses luttes à travers l’histoire et de son attachement aux valeurs de la Déclaration du 1er Novembre 1954, cherche toujours à établir les principes de la paix et à consacrer une culture du dialogue pour le bien d’un monde dans lequel la sécurité et la coexistence prévalent pour tous les peuples du monde».

De son côté, le directeur général de la communication, de l’information et de la documentation au ministère des Affaires étrangères a indiqué que « l’annonce de la création du gouvernement provisoire porte en elle de multiples objectifs qui ont permis à la Révolution algérienne de franchir une nouvelle étape en achevant la création des institutions du jeune Etat algérien». Pour Mohamed Meziane, «le principal motif de la création du Gouvernement provisoire était d’unir les dirigeants de la Révolution au sein de cet organe pour parler au nom du peuple algérien dans les négociations avec la partie française, qui affirmait à l’époque qu’il n’existait pas d’interlocuteur».

«Cette déclaration donnait également une couverture juridique à la lutte armée au niveau international et permettait de régler les problèmes de coordination qui existaient entre les différentes wilayas historiques», a-t-il souligné, considérant qu’«il s’agit d’un des acquis les plus importants de notre Glorieuse révolution». Forte de ses atouts révolutionnaires et de sa réputation internationale, la diplomatie algérienne a continué après l’indépendance, selon le même responsable, « avec le même esprit révolutionnaire pour renforcer la présence de l’Algérie dans son environnement politique et mettre sa riche expérience dans la résistance au colonialisme à la disposition des mouvements de libération dans le monde, en particulier sur le continent africain».

L’Algérie a conduit, a-t-il déclaré, «la vague de libération de la domination coloniale et a fait entendre la voix des pays en développement exigeant des relations internationales plus justes et plus équitables, fondées sur un ensemble de principes et de constantes fermement ancrés depuis l’époque de la Révolution». Elle a, dès lors, appelé « à la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays, au droit des peuples colonisés à l’autodétermination, soutien aux causes justes et priorité aux solutions pacifiques en rejetant les interventions militaires étrangères», a-t-il rappelé.

Assia Boucetta

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