Le Salon Algeria Woodtech ouvre ses portes à la Safex : Valoriser et promouvoir l’industrie du bois

Le secteur de l’industrie du bois connaît de grandes avancées, d’après le directeur général de l’entreprise CGCOM Event, Mohamed-Amine Bekkouche, organisateur du Salon international du bois, menuiserie, équipements et technologies «Algeria Woodtech», dont la deuxième édition se tient depuis lundi et jusqu’au 21 septembre au Palais des expositions de la Safex, à Alger.

«C’est un événement économique majeur en Afrique dont le but est d’offrir aux investisseurs et aux acteurs actifs du secteur du bois un formidable levier pour se faire connaître, booster les échanges, stimuler des partenariats et renforcer leur présence sur les marchés algérien et africain. Cette deuxième édition est marquée par la présence de plus de 70 exposants nationaux et en provenance de plusieurs pays, à savoir la Turquie, l’Allemagne, la France, la Tunisie, les Etats-Unis, l’Angleterre, le Portugal et la Malaisie», rapporte-t-il, précisant que les entreprises turques dominent lors de cette édition.

La première édition de cet événement a remporté un grand succès, assure-t-il, permettant la découverte du potentiel national dans l’industrie du bois et dans la transformation de la matière première. «Le nombre d’exposants a augmenté cette année. Nous accueillions, par exemple, 5 usines de matières premières contre deux lors de la première édition. Les participants de cette 2e édition sont spécialisés notamment dans la fabrication des panneaux composés de bois et autres, dans le mobilier résidentiel et de bureau, dans la fabrication et l’installation des cuisines et des homes designs, dans l’importation des matières premières, dont le bois, et de machines à la pointe de la technologie», signale-t-il à propos de cette édition où plus de 20.000 visiteurs professionnels et particuliers sont attendus. Le président du Conseil du renouveau économique algérien (Crea), Kamel Moula, qui a pris part à l’inauguration officielle de cette édition, a salué cette initiative économique qui se distingue, selon lui, par la présence d’anciens importateurs qui se sont convertis en producteurs.

«Nous constatons que la qualité des produits exposés n’a rien à envier à celle de ceux issus des importations. Le transfert du savoir-faire dans ce domaine est plus que visible. Seulement, il faut passer du stade de la transformation de la matière première vers la production de cette dernière, afin d’améliorer nos taux d’intégration. Nous sommes prêts à accompagner les opérateurs dans cette démarche», assure-t-il. L’organisateur de cet événement déplore, en effet, la non-disponibilité de la matière première, dont le bois, en quantités suffisantes ainsi que le déficit dans la fabrication nationale de la machinerie dans ce domaine. Selon lui, si ces deux problématiques seront résolues, le potentiel en termes d’export serait énorme dans le domaine du mobilier.

«Nos producteurs arrivent déjà à produire des accessoires en inox made in Algeria à 100% et des start-up se sont lancées dans la machinerie. Mais ça reste insuffisant. Le secteur a besoin d’un appui plus grand en matières premières et en machinerie pour prendre véritablement son élan», estime-t-il. L’autre problématique évoquée par les exposants nationaux est l’accès difficile au foncier industriel. «Ce dernier est une préoccupation majeure de la plupart des exposants qui sont locataires et non propriétaires. Néanmoins, les opérateurs doivent savoir que cette question ne sera plus une problématique à partir du mois d’octobre, où l’accès au foncier sera plus facile. Ainsi, les locataires pourront devenir propriétaires et s’épanouir au sein de leurs entreprises», confie le président du Crea.

Farida Belkhiri

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