« Tayara Safra » : Projection honorifique du film aux journées internationales du cinéma

Le « dôme » du Park Mall de Sétif, qui abrite les 5èmes Journées internationales du cinéma (4-7 mai), a servi de décor, samedi soir au terme de la cérémonie d’ouverture, à une projection honorifique du moyen-métrage révolutionnaire de Hadjer Sebata (invitée d’honneur de la manifestation) « Tayara Safra » (l’avion jaune).

Les autorités de la wilaya, des personnalités du monde du 7ème art (acteurs, réalisateurs et opérateurs de l’industrie cinématographique de 10 pays: Algérie, Tunisie, République arabe sahraouie démocratique, Syrie, Palestine, Liban, Chypre, Egypte, Iran et Sultanat d’Oman), ainsi qu’un public de férus des salles obscures, a assisté à la projection de ce film de 40′ qui traite des pratiques odieuses et inhumaines du colonialisme français pendant la Révolution.

Le film met en lumière les événements de 1956-1957 et suit l’histoire de Djamila, campé par Souhila Maâlem, une jeune fille déterminée à venger son frère Mustapha, assassiné par l’armée coloniale.

La réalisatrice algérienne a déclaré, en marge de la projection honorifique de son moyen-métrage, que « Tayara Safra », dont la projection à Sétif coïncide avec le 79ème anniversaire des Massacres du 8 mai 1945, « glorifie l’histoire de la Révolution algérienne, en mettant en avant des femmes qui ont lutté pour la libération de l’Algérie et qui ont consenti d’énormes sacrifices ».

Indiquant avoir « essayé, à travers ce film, d’honorer toutes les femmes algériennes », elle a souligné que cette production « ne raconte pas une histoire vraie, mais une histoire imaginaire » qui lui a permis de « faire
passer un message: de nombreuses femmes algériennes ont été touchées dans leur chair, soit en perdant un ou plusieurs êtres chers, comme Djamila qui a perdu son frère Brahim sous les bombes françaises, soit en voyant mourir, d’une autre manière, des pères, des sœurs et des frères ».

Les femmes algériennes « se sont sacrifiées et furent un exemple de courage pendant la glorieuse Révolution, et le moins que nous puissions leur offrir est de faire revivre leur mémoire, de la préserver et de la transmettre aux
générations montantes », a également déclaré la réalisatrice à l’APS, exprimant sa fierté d’être « la première réalisatrice algérienne à mettre en scène une œuvre cinématographique sur la glorieuse Révolution de libération ».

Elle a ajouté, dans le même contexte, que le cinéma « raconte, à sa manière, l’histoire des nations, immortalise leur mémoire et joue un rôle fondamental dans la transmission de messages à l’opinion publique ».

La réalisatrice a appelé les réalisateurs et les producteurs du 7ème art « à contribuer à la préservation de la mémoire à travers des scénarios abordant des questions nationales et révolutionnaires en raison de leur fort impact sur le spectateur ».

Hadjer Sebata a terminé en saluant l’initiative d’organiser ces Journées internationales du cinéma à Sétif, notant qu’il s’agit-il d’une « précieuse opportunité pour délivrer à la société des messages forts, à caractère
humanitaire ».

La réalisatrice Hadjer Sebata, ainsi que de nombreuses figures du cinéma, invitées d’honneur, dont Myriam Atallah de Syrie, Hassan Kechache, Fizia Touggourti, Faouzi Ben Braham, Hicham Mesbah, Ali Aïssaoui, Samir Hakim, ont été honorées à l’ouverture de ces journées.

Bouton retour en haut de la page