Festival national de la création féminine : Lumière sur le rôle de la femme dans la préservation du patrimoine

Des concepteurs de costumes, créateurs et artisans spécialisés dans les métiers liés à l’habillement, le bijou et les parures, issus de plusieurs régions du pays, prendront part au 9e Festival national de la création féminine, prévu du 9 au 17 mai prochain au Palais de la Culture Moufdi-Zakaria, ont indiqué ce dimanche à Alger les organisateurs.

L’événement est organisé par le ministère de la Culture et des Arts, du 9 au17 mai, sous le thème «Costumes et parures, patrimoine culturel à travers l’histoire». A cet effet, le commissaire du Festival, Sid-Ali Benmerabet, a animé à la bibliothèque du Palais de la culture une conférence de presse, lors de laquelle il a expliqué l’importance de la manifestation, ainsi que les principales activités prévues tout au long de sa tenue.

Pour Benmerabet,«le Festival se donne comme principal objectif de mettre la lumière sur le savoir-faire et les différents domaines de créativité qui mettent en avant notre patrimoine et notre identité, tout en reflétant la vision nouvelle et contemporaine des artistes algériens». Symboliquement, ajoute Benmerabet, «le Festival souligne l’importance et le rôle de la femme dans la préservation de l’identité, du patrimoine et la transmission des savoir-faire».

Au programme du Festival, une exposition académique sur l’histoire du costume, qui plongera le visiteur dans l’histoire de l’habit algérien à travers les âges et les régions, tout en mettant en valeur les accessoires qui l’accompagnent.

Un espace des créateurs sera réservé aux grandes maisons de couture nationales qui exposeront leurs créations empreintes d’une touche de modernité et de contemporanéité. Il y aura également des ateliers vivants où le visiteur aura le loisir de voir les artistes et artisans à l’œuvre pour la confection de bijoux, de broderies et autres métiers d’artisanat. Ajoutons à cela des expositions de produits finis de plusieurs artisans et artistes dans des domaines, tels que la bijouterie, la confection et autres.

Conscients de l’importance de la formation dans la transmission et la préservation des arts et des techniques, les organisateurs ont invité des écoles des quatre coins du pays, qui présenteront leur travail et expliqueront les différentes formations qu’elles dispensent. Des musées nationaux seront également conviés au Festival pour y exposer leurs collections vestimentaires, de bijoux et d’accessoires.

Dans le but de donner une visibilité au patrimoine, la numérisation et le recours aux moyens technologiques restent les canaux les plus efficaces à l’ère  des nouvelles technologies. A cet effet, le Festival mettra en avant les start-up qui défendent le patrimoine en lui donnant une visibilité à l’étranger. Un travail sera lancé, avec ces start-up, qui consiste à créer une base de données et un label nommé «BeDjazairi».

En marge des expositions et des ateliers de confection, le Festival verra l’organisation de 4 master class à Dar Abdellatif, en partenariat avec l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel. Il s’agira de broderies d’art, de dessins et croquis, de création de bijoux et de design thinking. Des conférences et rencontres seront, par ailleurs, données par des experts de différents éléments de créations artisanales.

Enfin, les organisateurs ont annoncé l’élaboration d’une première ébauche d’un ouvrage sur les tenues et parures, en collaboration avec différents experts, de musées et centres de recherche. Des étudiants des beaux-arts seront chargés de l’illustration de cet ouvrage.

Hakim Metref

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