5e Salon national du livre à Batna : De la lecture à profusion

 Depuis le 27 avril et jusqu’ au 11 mai prochain, se tient à Batna le Salon national du livre,  organisé sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts par Lasfar Expo. Quelques maisons d’édition  exposent des œuvres dans cette cinquième édition placée sous le thème  «Un livre dans chaque maison».

Il faut dire que parmi les défis de cet évènement, augmenter le taux du lectorat qui est en recul et régler les problèmes liés à l’édition et à la distribution. Néanmoins, les espaces du salon sont très fréquentés, notamment samedi dernier où de nombreux visiteurs ont sillonné les stands du salon. «Peu de personnes achètent des livres et cela n’est pas dû nécessairement à la question des prix», regrette Berkane, président de l’association  culturelle locale Echourouk.

Au niveau du stand des Editions Kotama,  Abdeslam Kribeche, le responsable de la maison d’édition, évoque  la question de la baisse, depuis 2013-2014,  des budgets alloués  aux organismes publics (universités, centres de recherche et bibliothèques communales) pour  l’achat de livres.  Selon lui ,«la demande concerne surtout le livre utile.  C’est-à-dire les livres sur la mécanique, la comptabilité, le droit et la géométrie. Pour lui, cette restriction a conduit  à  l’asphyxie du monde de l’édition. Ainsi, lui  ne se contente plus  de l’importation qui était la vocation initiale de Kotama.

Responsable des Editions Dar El Ihsan, Mohamed Ben Abdallah abonde dans le même sens.  Cet ancien diplômé en sciences économiques de l’Université de Batna avait ouvert une librairie en 1992 avant de s’engager depuis 2018 dans l’édition.  Lui aussi met l’accent surle recul du  lectorat. «C’est un faux prétexte pour ne pas acheter de livres qui se vendent entre 300 et 500 DA, alors qu’ils dépensent pour tout le reste», ajoute-t-il.

Concernant les ouvrages publiés par sa maison d’édition, une bonne partie traite de la guerre de Libération dans les Aurès et du patrimoine culturel dont la région regorge.  «Les Banou Hillal et les Zirides au Xe et Xle siècles  de Mourad Bouchekioua en français est exposé près d’un ouvrage en arabe  sur «L’ histoire et le patrimoine de Ghassira», une localité située au cœur des Aurès» indique-t-il

«Nous publions aussi des recueils de poésie mais tout est en nombre réduit d’exemplaires, une centaine, à cause de la mévente», a-t-il expliqué. Ben Abdallah  insiste dès lors sur la promotion qui passe par des rencontres et l’implication des médias. Lui-même figure parmi les libraires qui ont l’habitude d’inviter des auteurs qui viennent même de Tunisie pour se faire connaître et tisser des liens avec les lecteurs. «Nous avons dû cesser à  cause surtout de la Covid-19 mais nous envisageons de relancer cette activité très bientôt», promet-il.

De notre envoyée spéciale : Samira Belabed

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