En marge de la campagne de sensibilisation sur l’usage abusif des écrans et des réseaux sociaux et exposition aux écrans, les services de police ont révélé des chiffres qui donnent froid au dos en termes de cybercriminalité. Des chiffres qui vont crescendo d’année en année.
Dans un rapport, dont Horizons détient une copie, les services de police ont indiqué avoir enregistré en 2022 158 affaires relevant de la cybercriminalité impliquant 130 personnes dont été victimes 140 autres essentiellement des femmes. De ces affaires enregistrées, 156 d’entre elles ont l’objet d’un traitement. Quant aux affaires résolues, elles ont été au nombre de 128, soit un taux de 82%. Pour l’année 2022, les affaires enregistrées étaient de 162 impliquant 102 personnes faisant 143 victimes. Sur les 140 affaires traitées, 111 d’entre elles ont été résolues, soit un taux de 79, 2%.
Pour l’année 2023, il a été enregistré 271 affaires mettant en cause 115 « délinquants » qui ont fait 257 victimes. Les limiers des « écrans » sont parvenues à « craquer » 137 dossiers dont 112 ont été élucidés et définitivement réglé par l’interpellation des mise en cause. Ce qui représente un taux de résolution de 81,7%. Ce chiffre est en constante progression puisque ce phénomène est grandissant puisque les services de police ont enregistré, au cours des quatre premiers mois de cette année 2024, 43 affaires.
« Des affaires qui sont souvent liées au phénomène d’escroquerie et du commerce en ligne dont sont victimes 36 % de femmes mais aussi de harcèlement tant moral que sexuel », dira l’officier Souad Dabachi de la cellule de communication de la sûreté de wilaya de Tizi-Ouzou. Cette dernière a mis en exergue les efforts de ses collègues traquant la cybercriminalité : « Malgré toutes les pratiques et l’ingéniosité mise en branle par les fraudeurs, nos équipes arrivent toujours à les contrecarrer ».
Rachid Hammoutène