Eventuelle offensive terrestre des forces sionistes à Rafah: Guterres  « profondément préoccupé »

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé sa profonde préoccupation quant à une éventuelle offensive terrestre à grande échelle menée par l’entité sioniste dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza.

Dans un communiqué, M. Guterres a réitéré, lundi dernier,  son appel urgent à l’entité sioniste à prendre des mesures décisives pour mettre fin aux souffrances  actuelles au Moyen-Orient. « Nous assistons déjà à des mouvements de personnes – beaucoup d’entre elles vivent dans des conditions humanitaires pénibles et sont déplacées à plusieurs reprises. Elles recherchent la sécurité qui leur a été maintes fois refusée », ajoute le texte.

Notant l’importance de protéger les civils conformément au droit humanitaire international, Guterres a également réitéré « son appel pressant » pour parvenir à un cessez-le-feu afin de mette fin aux souffrances actuelles.

Dans ce contexte également, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti  qu’une telle offensive aggraverait la catastrophe humanitaire et que les nouveaux déplacements doubleraient les niveaux de faim.

« Compte tenu des conditions de vie déjà précaires et du système de santé paralysé, toute opération à Rafah aggraverait considérablement la catastrophe humanitaire et pousserait les opérations de secours déjà fragiles jusqu’au point de rupture », a déclaré la porte-parole de l’OMS, Margaret Harris, citée par l’agence palestinienne de presse, Wafa. « Une nouvelle vague de déplacements exacerbera la surpopulation, restreindra l’accès à la nourriture, à l’eau, aux services de santé et à l’assainissement, ce qui entraînera une augmentation des épidémies, une aggravation des niveaux de faim et des pertes de vies humaines supplémentaires », a-t-elle prévenu. De son coté, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a  jugé le même jour, « inhumain et inconcevable » cet ordre d’évacuation de Rafah.

Pour sa part, l’Afrique du Sud s’est déclarée « surprise » face à l’ordre émis par l’entité sioniste d’évacuer avec force la ville en préparation de son invasion terrestre, a indiqué un communiqué du ministère sud-africain des Relations internationales et de la Coopération.

Le communiqué indique que le gouvernement sud-africain se sent « profondément troublé » par les développements dans la bande de Ghaza.

Pretoria  explique que cette décision « vise à déplacer les Palestiniens de Ghaza, dans une situation qui enfreigne le Droit international », soulignant que cette affaire « ne peut être justifiée par aucune nécessité militaire, Rafah étant un refuge temporaire pour les Palestiniens après l’agression barbare des forces sionistes contre la bande de Ghaza, les privant de nourriture et de services médicaux ». L’Afrique du Sud a prévenu que « l’attaque militaire contre Rafah détruirait le dernier réfugié des survivants de Ghaza ».

 

 

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