Réseau international des journalistes soutenant la cause sahraouie : Détermination à dire la vérité

 Le Réseau international des journalistes soutenant la cause sahraouie est déterminé à consolider ses efforts, en vue d’éclairer l’opinion internationale en rapportant fidèlement les faits et dire la vérité des violations des droits de l’homme dans le territoire sahraoui occupé par le Maroc depuis 1975.

Un engagement réitéré encore une fois ce mardi par le Réseau international constitué d’une élite de professionnels des médias algériens et de différentes nationalités conviés au forum d’Echaâb. Une rencontre tenue dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse et du premier colloque international en solidarité avec le peuple sahraoui, sous le thème «Médias et résistance à l’occupation». Dans sa déclaration faite à l’occasion, le secrétaire général de l’Union des journalistes, écrivains et auteurs sahraouis, Nafi Ahmed Mohamed,a souligné que «les journalistes sont, plus que jamais, appelés à faire preuve de professionnalisme, en contribuant à mettre un terme à l’embargo médiatique imposé à la question du peuple sahraoui». Il est impératif, dit-il, «de lutter contre ce blocus qui empêche l’opinion publique internationale de prendre connaissance des crimes commis par le Maroc, qui refuse d’obtempérer aux résolutions de l’ONU». L’ONU, faut-il le rappeler, reconnaît le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination». Soulignant que «la désinformation se retrouve au cœur du conflit, utilisée sans réserve par le Maroc comme outil de propagande».

Saluant le soutien indéfectible et inconditionnel de l’Algérie à la cause sahraouie, l’intervenant n’a pas omis de rendre un hommage aux chouhada, victimes de la répression des manifestations pacifiques de Sétif, Guelma et Kherrata en Algérie, le 8 mai 1945. Il y a lieu de préciser que cette rencontre importante intervient suite à la première conférence internationale des médias, initiée par l’Union des écrivains et journalistes sahraouis (UEJS), tenue dans le camp de réfugiés sahraouis de Boujdour, qui s’est soldée par l’adoption de la Déclaration de Bir Lahlou pour une action médiatique équilibrée. La déclaration met l’accent, selon le SG de l’UEJS, sur «la nécessité impérieuse de la conjugaison des efforts pour protéger les droits fondamentaux et défendre les causes justes, qui pâtissent du double standard», estimant que tout manquement de la presse libre à son rôle central «encouragerait toutes sortes de déviations, notamment avec l’impact des technologies de communication modernes où la partialité et les intérêts politiciens prévalent au détriment du droit à une information fiable». Rappelant que la mission des médias est de transmettre le son et les images, dans l’objectif de dénoncer les pratiques agressives à travers le monde, notamment en Palestine et au Sahara occidental, Mahmoud Al-Saleh, journaliste syrien, membre de la Fédération internationales des journalistes solidaires du peuple sahaoui (FIJSPS), qui a pris part à la conférence internationale des journalistes organisée les 2 et 3 mai, dans le camp de réfugiés sahraouis,a indiqué que «l’intox pose des défis mondiaux sans précédent pour l’accès des populations à une information fiable et de qualité». Et d’ajouter :«Elles sont considérées comme un facteur majeur d’instabilité et de désordre social dans un nombre croissant de pays.»

Nimat Hachem, journaliste libanaise, membre de la même fédération, a précisé que «le Réseau œuvre à faire parvenir au monde entier la voie des Sahraouis, et lutter contre la manipulation de l’information». «Nous voulons, poursuit la journaliste, véhiculer la question sahraouie, et si nous ne voulons pas traiter cette affaire d’un point de vue politique, nous devons simplement y coopérer d’un point de vue humanitaire». Elle regrette que les droits du peuple sahraoui, qui ouvre droit à l’autodétermination, soient bafoués de la sorte. «Ils sont livrés à eux-mêmes dans des camps de réfugiés dans des conditions les plus précaires», dénonce la journaliste, qui s’interroge sur l’absence des organisations internationales, censées intervenir pour sauver les victimes de guerre, «en particulier les enfants, dépossédés de leurs droits à l’éducation, aux soins sanitaire de qualité…».
Nada Ayoub, journaliste et écrivaine libanaise, a, quant à elle, décrit l’atrocité des camps de réfugiés, dépourvus des conditions élémentaires, pour vivre dignement. Toutefois, elle s’est déclarée impressionnée par la prise de conscience des enfants sahraouis concernant leur cause. Elle s’est interrogée sur la source de cette forme de patriotisme innée, affichant leur engagement à défendre leurs territoires occupés.

Samira Azzegag

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