Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a donné, ce samedi, le coup d’envoi de la rentrée universitaire 2023-2024 à partir de l’Université de Guelma. Il a prononcé un cours inaugural intitulé : «Une Algérie créative… Une Algérie ascendante», diffusé en direct à l’Université Alger 1.
A cette occasion, il a mis en exergue les nouveautés qu’a connues l’Université l’année passée à même de consolider sa place à l’échelle régionale et internationale. «Nos efforts se sont focalisés sur la consolidation de la place de l’Université algérienne tant à l’échelle régionale qu’internationale. Pour ce faire, nous avons commencé par l’adoption d’une nouvelle vision et d’un nouveau modèle d’enseignement, et nous poursuivrons notre démarche en mettant en place des mesures plus adéquates en termes d’enseignement, de gouvernance et de vie estudiantine», a-t-il déclaré .
A ce propos, Baddari a précisé que son département a veillé à insuffler une dynamique dans l’enceinte universitaire en mettant le cap sur la numérisation. A ce titre, il a rappelé le lancement de près d’une quarantaine de plateformes numériques visant, entre autres, à dématérialiser, de bout en bout, les procédures relatives aux inscriptions universitaires. Aussi, il cite la numérisation des divers services administratifs et la vie estudiantine ainsi que l’enseignement à distance. Dans le même ordre d’idées, Baddari a souligné que l’université est appelée à assurer un enseignement de qualité à même «de produire un capital humain en mesure d’être concurrentiel».
Ainsi, l’université doit assurer un cadre théorique et pratique pour accompagner les étudiants dans leur cursus et surtout les aider à créer leurs propres entreprises. Il fait état, dans la foulée, de la création de 117 bureaux d’études destinés à la création de la richesse et la proposition d’expertises profitables à l’économie nationale. De même, Baddari a mis en avant les efforts déployés par son département dans le domaine de la protection de la propriété intellectuelle. «Nous avons recensé 870 demandes d’obtention de brevets d’invention au niveau de l’institut national de la propriété industrielle», a-t-il appuyé.
Un réceptacle du soft power

Par ailleurs, le ministre a soutenu que l’université devrait s’ériger en réceptacle du soft power (force douce) de l’Algérie à l’international. Et ce en assurant un enseignement de qualité, une recherche scientifique et surtout la création de la richesse à travers l’innovation. C’est cette vision, a-t-il insisté, qui permettra à l’université de stimuler le développement économique. Dans ce sillage, il est important d’assurer à l’étudiant un encadrement de qualité dans le cade de son indépendance scientifique et académique. Concernant les spécialités universitaires, Baddari a rappelé que son secteur a vu l’introduction, cette année, de plusieurs spécialités ayant trait à l’intelligence artificielle, à la technologie de pointe, à la robotique et à la nanotechnologie. Selon lui, ces spécialités donneront naissance aux métiers de demain. A ce propos, Baddari a relevé que son département veille à intensifier son partenariat avec les universités étrangères, citant les campus turcs, chinois et russes.
Pour sa part, le recteur de l’université Alger 1, Farès Mokhtari, a estimé que cette année universitaire verra la poursuite du processus de réforme enclenché l’an dernier. «Nos étudiants ont reçu, aujourd’hui, leurs cartes magnétiques multiservices à même de leur simplifier l’accès aux divers services et œuvres universitaires», a-t-il indiqué. Selon Mokhtari, l’université est appelée à être «citoyenne» et à «jouer le rôle de la locomotive du développement local et national». Ce qui nécessite plus d’ouverture sur l’environnement économique, a-t-il poursuivi. A ce titre, le responsable a mis en avant l’importance de la formation et de l’encadrement à travers un partenariat dense entre établissements universitaires, ministère de l’Economie de la connaissance et les entités économiques.
«Nous veillons à inculquer à nos étudiants l’esprit entrepreneurial en mettant à leur disposition les centres d’entrepreneuriat et d’autres espaces favorisant l’innovation», a-t-il conclu. Pour rappel, le secteur de l’enseignement supérieur enregistre, au titre de l’année 2023-2024, plus de 1.7 million étudiants inscrits, dont 310.000 nouveaux bacheliers. Selon le ministre, ce nombre s’est multiplié 3.400 fois de l’indépendance à ce jour, grâce à la démocratisation de l’enseignement supérieur.
A. Mehdid
Bouton retour en haut de la page