Agression sioniste contre Ghaza : La souffrance des détenus s’amplifie

Les détenus palestiniens dans les prisons de l’occupation sioniste sont soumis à la famine et à la soif, et les malades parmi eux ne peuvent pas obtenir des médicaments, notamment pour ceux qui souffrent de maladies chroniques, ont indiqué, jeudi dernier, des responsables palestiniens lors d’une conférence de presse consacrée aux derniers développements du mouvement des prisonniers.

Dans son discours, le chef de la Commission des affaires des anciens prisonniers, Qaddoura Fares, a précisé lors d’une rencontre tenue dans la ville d’Al-Bireh, le centre du gouvernorat de Ramallah en Cisjordanie, qu’au cours des derniers jours, les agressions physiques contre les détenus ont été répétées. Selon lui, les détenus sont également exposés à l’humiliation et aux insultes. Leurs mains sont obligatoirement liées derrière le dos avec des menottes serrées et sont soumis à des fouilles à nu humiliantes.

Cela se produit dans la plupart des détentions d’occupation notamment dans le Naqab, a poursuivi Qaddoura cité par l’agence de presse palestinienne Wafa.

Ce responsable a appelé les institutions internationales concernées par les droits de l’homme à assurer la protection des détenus et à organiser des visites dans les centres de détention de l’occupation pour connaître leurs conditions. D’après les infirmations dont il dispose, le nombre de détenus s’élevait à environ 10.000. Depuis le début de l’agression contre Ghaza, les forces d’occupation ont arrêté environ 1.000 citoyens de Cisjordanie, dont environ 700 qui ont été transférés en détention administrative.

Il a avertit que la surpopulation dans les centres de détention de l’occupation entraînerait une crise sanitaire et la propagation de maladies parmi les détenus. Pour sa part, Wassel Abou Youssef, membre du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a souligné la nécessité d’élever le niveau de soutien au mouvement des prisonniers dans l’ensemble des territoires palestiniens, en particulier à la lumière des attaques féroces contre eux.

Il a affirmé que l’occupation se livre à une agression généralisée contre le peuple palestinien. et qu’en plus de ses crimes et de son agression dans la bande de Ghaza, elle lance des incursions généralisées dans les villes, les villages et les camps, et mène de vastes campagnes d’arrestation de manière brutal. S’ajoutent à tout cela les violations des droits de l’homme commises à l’encontre des détenus palestiniens.

Pour sa part, le chef de la Commission suprême pour le suivi des affaires des prisonniers, Amin Shoman, a appelé à œuvrer pour que l’administration pénitentiaire d’occupation ne soit pas autorisée à isoler les détenus. Il a, dans ce sillage, préconisé de poursuivre les activités de soutien pour soulager leur souffrance. Il a averti que les étapes actuelles et futures sont les plus difficiles pour les détenus, en particulier après le feu vert donné à l’occupation par les États-Unis d’Amérique et certains pays européens dans son agression contre le peuple palestinien.

L’avocate Tala Nasser de la Fondation Addameer (conscience) pour le soin des prisonniers et les droits de l’homme a appelé au boycott des tribunaux militaires d’occupation qui tiennent des audiences formelles pour les détenus et dans lesquels la présence d’un avocat n’a aucune valeur. Pour elle, il est important de dénoncer les pratiques de l’occupation et d’activer les outils du droit international afin de tenir l’occupation responsable de ses crimes contre les détenus.

Elle a affirmé que les conditions de détention sont difficiles, car les cliniques sont fermées et les détenus malades ne sont pas autorisés à se déplacer vers des hôpitaux externes, y compris ceux atteints de cancer qui ont besoin de soins périodiques. Tala Nasser a appelé la Croix-Rouge à agir afin de sauver la vie des détenus malades et de garantir que des soins leur soient prodigués.

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