Associations de protection des consommateurs : Un projet prometteur

Le lancement prochain du 3e programme de réalisation de logements dans le cadre de la formule location-vente (AADL 3) a été favorablement accueilli par les citoyens. Une décision salutaire pour la plupart des citoyens répondant aux critères de souscription. De toutes les formules de logement lancées jusqu’à maintenant, l’AADL reste la plus prisée en raison du coût qui reste abordable, et aussi parce que l’inscription et l’octroi se font en toute transparence via la plateforme qui lui est dédiée. Le président de l’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce), Mustapha Zebdi, affirme que «la formule AADL reste la plus appréciée, notamment par les travailleurs au revenus moyen». Rappelant qu’une forte demande a été enregistrée lors du lancement de l’AADL 1 et 2 en 2001, 2002 et 2013, il a affirmé avoir été sollicitaté par des citoyens désirant avoir plus de détails concernant les conditions de souscription au programme AADL 3, prévue pour le début de l’année 2024. Pour Zebdi, le programme 3 tant attendu intervient à un moment crucial, mais complètement différents des programmes précédents. Une période marquée par une crise de logement qui fut un défi énorme pour l’Etat. Toutefois, a-t-il soutenu, «les pouvoirs publics vont devoir adapter le nouveau programme au contexte actuel, tout en veillant à prendre en charge les doléances des futurs souscripteurs et éviter les défaillances techniques enregistrées auparavant». Notant les avancées enregistrées dans la réalisation des citées modernes, notamment les villes intelligentes ou numériques, Zebdi a plaidé pour l’implication du citoyen car ce dernier «doit avoir son mot à dire sur le modèle d’infrastructure pour un environnement favorable». Abondant dans le même sens, le président de l’association El Aman pour la protection des consommateurs a certifié que les conditions du lancement du programme de logements location-vente 3 sont complètement distinctes de celles qui ont prévalu pour les premiers programmes. Plus explicite, il a dira que les pouvoirs publics devaient faire face, il y a plus de 20 ans, «à un défi énorme, soit le manque de logements et la prolifération des bidonvilles». Pour ce faire, «l’Etat a construit des sites d’habitations de 500 à 2.000 unités pour répondre à la forte demande, au détriment parfois de la qualité», a souligné notre interlocuteur, qui a indiqué qu’actuellement, 80% de la demande de logement a été prise en charge. «Il s’agit de se pencher plus sérieusement sur la qualité et l’environnement et de construire des logements, correspondant au mode de vie des Algériens», a-t-il ajouté. Pour l’architecte et expert en bâtiment, «la réalisation de sites de typologie de F3, F4, des surfaces habitables exiguës, a en quelque sorte défiguré les liens sociologiques, car les Algériens sont habitués à vivre en famille nombreuse», a encore expliqué Menouar. «Une densité refusée dans les pays développés, car souvent source de fléaux sociaux», a-t-il souligné. Par ailleurs, il a soutenu que l’on constate souvent dans ces constructions, réalisées à la va-vite, des défaillances liées à la qualité des matériaux ou encore le manque de respect des normes requises, négligeant la durabilité et la performance énergétique, l’économie d’énergie, ou encore de la particularité de la société algérienne. En tant que président d’une association de protection des consommateurs, Hacène Menouar réclame une attention particulière à la qualité des réalisations, mais aussi aux aménagements extérieurs et aux infrastructures d’accompagnement. «Il est important de concevoir une citée pour y vivre et non un dortoir», a-t-il déclaré, en précisant qu’il est impératif d’accompagner la livraison de logements par notamment la livraison de nouvelles lignes de transport.

Samira Azzegag

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