Poésie: L’œuvre de Si Mohand U M’Hand revisitée

Une rencontre en hommage au poète algérien Si Mohand U M’Hand a été animée, samedi à Alger, par un collectif de conteuses et poétesses qui ont évoqué la grandeur de l’homme au verbe ciselé et au bâton de pèlerin dans ses errances existentielles. Accueillie au Palais des Rais (Bastion 23), la rencontre, « Isefra, poèmes de Si Mohand U M’Hand », a été organisée suite à l’initiative de la conteuse, poétesse et auteure, Hanifa Hamouche qui a choisi une dizaine de textes du poète, faisant l’unanimité auprès de ses consœurs Djedjiga Derriche (également professeure), Mina Belmihoub, Karima Imkhellaf et Hamida Ferroukhi, qui, ensemble, ont donné vie à de beaux ateliers lyriques.

Déclamées dans la langue d’origine (le Kabyle) par Karima Imkhellaf et traduites vers l’Algérois et le Français par respectivement Mina Belmihoub et Hanifa Hamouche, les dix poésies présentées ont interrogé le divin, à travers l’espace et le temps sur l’adversité de la vie et la condition humaine soumise alors aux pratiques barbares de l’occupation française.

L’évocation par Djedjiga Derriche du parcours et de l’œuvre de Si Mohand U M’hand, figure emblématique de la culture et de la poésie kabyle de la fin du XIXe siècle avec un court rappel sur le triple drame qu’il a subi, a permis à l’assistance de la profondeur et l’ampleur des bouleversements survenus dans sa vie, car déraciné et seul, il avait choisi l’errance et la thérapie de la parole pour unique modèle de vie.

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