Lutte contre la drogue et la délinquance: Patrouille dans la capitale

Les éléments de la sûreté de wilaya d’Alger ont mené, récemment, une opération d’envergure sur la voie publique avec une triple mission : préventive, dissuasive et répressive.
C’est au Groupement de réserve et d’intervention (GRI) de Kouba que le contrôleur de police Zaber Abdelouahab, chef de la sûreté de wilaya d’Alger, a personnellement veillé à donner le point de départ, après un briefing à huis clos. «Cette descente fait partie des opérations policières qui s’inscrivent dans la stratégie de la Direction générale de la Sûreté nationale dans le cadre de la lutte contre les gangs de quartier et les trafiquants de drogue», déclare l’officier principal Amir Chergui, responsable par intérim de la cellule de communication et des relations publiques à la sûreté de wilaya. Cette vaste descente a permis l’arrestation de plusieurs trafiquants et la saisie d’une quantité «importante» de drogue dure, et plus de 2.000 comprimés psychotropes, ainsi que des armes blanches de différents types et catégories.
A 17h, les véhicules quittent le siège du GRI. L’ensemble des éléments sont répartis sur plusieurs quartiers de la capitale, à savoir Bab El Oued, El Harrach, Zéralda, Reghaïa. Un regroupement est donné par Essaïd Boukhelf, chef de section à la police judiciaire de Bab El Oued.
Les instructions des responsables sont formelles, à savoir le respect de la discipline, l’interdiction d’abus d’autorité, la fermeté envers les dealers, et surtout éviter tout dépassement.
Gilets pare-balles, dossard accroché, radio en main, les éléments de la police, femmes et hommes, entament le départ à partir de la sûreté urbaine de la deuxième circonscription administrative de la Basse-Casbah. Des éléments en groupes sont dispatchés pour mener à bien cette opération. L’officier de police Mohamed, en tenue de sport, exhorte ses éléments.
Le chef nous confie que l’opération cible les points noirs de la daïra de Bab El Oued, notamment à La casbah. Les éléments de la police patrouillent dans des ruelles non éclairées, lieux privilégiés des dealers. Premier coup de filet, une jeune fille a été appréhendée. Elle accepte la fouille corporelle et répond aux questions sans nier les faits. «Cela fait un an que je m’adonne à la «tchoutchna». J’ai même contracté l’hépatite B. J’ai commencé une cure de désintoxication que j’ai malheureusement arrêtée», a-t-elle raconté. L’officier de police a tenu à la sensibiliser, avant son arrestation et transfert au poste de police, sur les dangers de la drogue et des psychotropes. Dans une autre ruelle non loin du Théâtre national algérien (TNA), un jeune a été arrêté pour une vérification de papiers. «Cette drogue et cette paire de ciseaux ne m’appartiennent nullement», explique-t-il aux policiers. Il a été arrêté pour détention de cannabis. Visiblement, la mission n’a pas été de tout repos. Dans cette même commune, un autre jeune habitant à Bab Djedid a été arrêté pour possession de psychotropes (prégabaline 300 mg.)
Durant cette même opération, des endroits de prostitution ont été ciblés, à l’ instar du square Port Saïd. Au vu et au sus de tout le monde, des dames voilées accompagnées de jeunes hommes font le pied de grue. Ils prétendent être des couples mariés. Mais le flair du policier a rapidement opéré. Pour le dernier point, les éléments de la police se sont rendus en masse à un jardin public jouxtant le port d’Alger. Des boissons alcoolisées y sont consommées ou abandonnées sur la chaussée. Plusieurs personnes sont arrêtées pour consommation d’alcool sur la voie publique. «C’est interdit de boire de l’alcool dans un lieu public», informe un policier.
Samira Sidhoum