En allant dominer le Mozambique dimanche dernier à Maputo (0-2), les Verts auront réalisé une très bonne opération dans l’optique de la qualification pour le Mondial 2026, prévu aux Etats-Unis, Mexique et Canada.
Ce succès permet, en effet, à la bande à Djamel Belmadi de prendre, déjà, le large en tête du groupe G, puisqu’elle compte trois longueurs d’avance sur leur adversaire du jour en attendant les deux autres matchs, Botswana – Guinée et Somalie – Ouganda, prévus aujourd’hui. Avec deux victoires en autant de matchs, on peut dire que le bilan au terme de la 2e journée des éliminatoires de la zone Afrique est tout simplement flatteur. Certes, les champions d’Afrique 2019 auront assuré l’essentiel lors de ce déplacement en terre mozambicaine, mais comme ce fut le cas contre la Somalie, trois jours plus tôt à Baraki, la prestation des camarades de Sofiane Feghouli était loin d’être convaincante, notamment en première période où ils ont frôlé la correction à plusieurs reprises n’eût été la vigilance et le brio de l’excellent Anthony Mandrea, le keeper du FC Metz, qui a réussi de nombreux arrêts décisifs, permettant ainsi à son équipe de garder sa cage vierge.
Si les Fennecs ont pu retrouver un certain équilibre en seconde période, c’est surtout grâce au réajustement tactique opéré à la pause par Djamel Belmadi, qui a choisi de densifier son entrejeu en incorporant Hichem Boudaoui à la place d’un Amine Gouiri très discret sur son flanc gauche. Un coaching qui allait s’avérer payant puisque les Algériens, évoluant désormais en 4-4-2 classique au lieu de l’habituel 4-3-3 parviendront dans un premier temps à reconquérir le milieu du terrain avant de porter deux coups fatals aux «Mambas» grâce à des réalisations signées FaresChaibi (69’) et le nouveau rentrant, Ramiz Zerrouki (80’).
Pour le sélectionneur national, la principale force de son équipe réside dans la cohésion du groupe. «Comme je le dis souvent aux joueurs, nous possédons un groupe solide. Ceux qui se trouvent sur le banc de touche sont parfois aussi performants que ce que nous avons sur le terrain. C’est ensuite une question de choix, motivés par diverses raisons techniques. En tout cas, la force d’un groupe réside dans sa capacité à compter sur les joueurs, que ce soit ceux qui commencent le match ou ceux sur le banc. Aujourd’hui, nous avons effectué d’excellents changements, tout comme contre la Somalie, où Slimani et Ounas ont pu faire la différence. C’est une très bonne chose pour le groupe», a affirmé Belmadi à lors de la conférence de presse qui a suivi la rencontre. Et de poursuivre :«Aujourd’hui, je peux vous dire qu’il n’y a plus de match facile en Afrique. Il n’y a qu’à regarder les matchs Nigeria-Lesotho (1-1), et Mali – Tchad (3-1), pour s’en apercevoir. Nous avons pu le vérifier face au Mozambique, qui demeure à mes yeux une équipe solide avec beaucoup d’expérience et de tranquillité. J’ai remarqué qu’ils ont joué avec beaucoup d’assurance, ce qui correspond parfaitement à ce que nous avions analysé chez eux. Je suis convaincu que peu d’équipes pourront venir ici et remporter la victoire. C’est dire que notre succès à Maputo reste une excellente performance».
Maintenant qu’ils ont retrouvé la confiance et la sérénité après les nombreuses critiques essuyées au lendemain des dernières sorties contre la Somalie et l’Égypte, en amical, Belmadi et ses hommes auront tout le temps nécessaire pour préparer les prochaines échéances, à commencer par la phase finale de la CAN, prévue en janvier 2024 en Côte d’Ivoire, où ils évolueront dans le groupe D en compagnie de l’Angola, du Burkina Faso et de la Mauritanie.
Les deux prochaines sorties de l’Algérie dans ces éliminatoires de la Coupe du monde 2026 sont prévues au mois de juin 2024 avec l’accueil de la Guinée suivi d’un déplacement en Ouganda.
Mehdi F.