L’entité sioniste reste sourde à tous les appels, mainte fois réitérés, du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et de tous les chefs des agences onusiennes, à un cessez-le-feu humanitaire, en réponse au nombre croissant de victimes à Ghaza.
«Cette guerre fait un nombre stupéfiant et inacceptable de victimes civiles, y compris des femmes et des enfants, chaque jour», a déploré le SG de l’ONU dans un communiqué. «Cela doit cesser. Je réitère mon appel à un cessez-le-feu humanitaire immédiat», a-t-il ajouté. Des appels qui ne rencontrent pas un écho chez l’entité sioniste car Netanyahu sait qu’il bénéficie du soutien inconditionnel de son principal allié, à savoir l’Administration américaine. En effet, tant que Washington n’estime pas venu le temps de mettre un terme aux massacres des Palestiniens, Tel Aviv considérera avoir le quitus pour tuer et violer en toute impunité le droit humanitaire international. «Je réaffirme que nos locaux sont inviolables», a martelé Guterres qui se dit «choqué» par le fait que les écoles de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche Orient aient été la cible de frappes.
Que dire alors lorsque les hôpitaux sont régulièrement bombardés ? Il reste, toutefois, à souligner que cette incapacité des Nations unies à faire entendre la voix du droit interpelle et au final donne raison à ceux qui militent pour l’établissement d’un nouvel ordre mondial et une refonte globale des Nations unies, et prioritairement du Conseil de sécurité. Et pour cause, seule une renaissance de l’ONU en tant qu’organe central de coordination de la politique mondiale est à même de garantir aux Etats et aux peuples leurs droits légitimes.
Lors de la dernière Assemblée générale de l’ONU, le président Tebboune a souligné, dans son discours prononcé devant les participants à cette grande messe diplomatique annuelle, que «les multiplications des conflits aujourd’hui sont issus des déséquilibres du monde et des dysfonctionnements de l’ordre mondial actuel». Il a plaidé, en ce sens, «pour un nouvel ordre mondial qui garantisse l’égalité entre les États, le respect de la charte de l’ONU et où le débat et le dialogue entre les peuples priment». En effet, quel est le rôle dévolu aujourd’hui aux Nations unies alors que les résolutions adoptées par les Etats membres restent lettre morte du fait que l’organisation est en fait otage de son propre organe, qui est le Conseil de sécurité ? Quel monde veut-on et qui donne les ordres ? Lundi, le chef de la diplomatie chinoise a déclaré que «la situation à Ghaza affecte tous les pays du monde, remettant en question la notion du bien et du mal et les principes fondamentaux de l’humanité». Et d’ajouter que «la communauté internationale doit agir de toute urgence et prendre des mesures efficaces pour empêcher que cette tragédie ne s’étende».
Nadia Kerraz