Ghaza : Il n’existe aucune preuve que l’hôpital Al-Shifa ait été utilisé comme «quartier militaire», affirme l’OMS
il y a 3 semaines
FILE PHOTO: Palestinian wounded in an Israeli strike rest at Al Shifa hospital in Gaza City, November 7, 2023. REUTERS/Stringer/File Photo
L’Organisation mondiale de la santé des Nations unies (OMS) assure que ses équipes n’avaient vu que des civils à l’hôpital «Al-Shifa» dans la bande de Ghaza, soulignant qu’«il n’y a aucune preuve de son utilisation comme « quartier militaire » par la résistance palestinienne».
«Notre objectif principal était les patients et les médecins. Nous nous sommes concentrés sur la sortie des patients de l’hôpital et nous n’avons vu que des civils, a déclaré le responsable des interventions d’urgence de l’Organisation à Ghaza, Robert Holden, a déclaré, lundi, lors d’une conférence de presse à New York.
«Nous n’y sommes pas allés pour faire des recherches ou étudier quoi que ce soit d’autre. Nous y sommes allés uniquement pour soutenir les patients qui risquaient de perdre la vie, et il était de notre devoir de les faire sortir en toute sécurité», a-t-il expliqué.
Holden a indiqué qu’ils n’avaient rencontré personne concernant d’autres questions. «Nous n’avons vu aucune preuve», a-t-il ajouté indiquant que les équipes de santé mondiale envisagent de se rendre à nouveau à l’hôpital Al-Shifa, où «il y a encore des patients dont la vie est menacée».
Les forces d’occupation sionistes ont pris d’assaut, mercredi dernier à l’aube, le complexe médical d’Al-Shifa, après l’avoir assiégé pendant des jours, et ont ordonné l’évacuation forcée des patients et des civils déplacés de leurs maisons en raison des bombardements continus dans la région.
Des centaines de malades, de médecins et de déplacés qui s’étaient réfugiés dans l’hôpital ont été évacués. Selon l’OMS, dont les experts se sont rendus à al-Shifa, celui-ci hébergeencore20 soignants et plus de 250 patients. Ils pourraient être évacués prochainement, selon des sources locales citées par des médias.
Le système de santé soumis à de fortes pressions
Le directeur exécutif du programme d’urgence sanitaire de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Michael Ryan, et le haut responsable des urgences de l’équipe de l’organisation onusienne à Ghaza, Robert Holden ont décrit la situation dans l’enclave palestinienne comme «extrêmement désespérée» en raison de l’agression sioniste en cours et ont souligné la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu dans le territoire.
Les deux responsables de l’organisation ont indiqué, dans un point de presse, lundi dernier, au cours duquel ils ont fait un exposé complet sur les derniers développements de la situation sanitaire dans la bande de Ghaza, que la majorité des martyrs tombés dans l’agression sioniste en cours dans la bande de Ghaza depuis le 7 octobre dernier, sont des enfants et des femmes et de nombreuses personnes sont encore portées disparues, et cela pourrait inclure jusqu’à 1.500 enfants palestiniens, selon l’agence de presse Wafa.
Micheal Ryan a ajouté que le système de santé à Ghaza «est soumis à de fortes pressions», notant que la grande majorité des hôpitaux sont fermés et qu’il n’y a que sept hôpitaux sur 36 en activité dans la bande de Ghaza, et que presque tous les établissements de santé de la partie nord ont cessé de fonctionner.
Le responsable de l’OMS a ajouté aussi qu’«il existe un risque de propagation de maladies en raison de la surpopulation des abris», soulignant que les fortes pluies tombées au cours des dernières 24 heures «ont exacerbé la situation». Il a souligné que «les risques sanitaires ne sont pas seulement liés aux maladies diarrhéiques et aux chutes soudaines de température, mais qu’il existe également le problème de la pneumonie chez les enfants qui sont vulnérables aux épidémies en raison de leur état nutritionnel».
Un porte-parole de l’OMS, Christian Lindmeier, a indiqué que pour l’heure il n’y avait pas de trace de choléra dans la bande de Ghaza, où la bactérie qui donne la maladie n’était pas présente avant le déclenchement de la guerre. En revanche, il a souligné que la diarrhée aqueuse dont souffrent des milliers de personnes très diminuées physiquement est tout aussi dangereuse.