Mehdi Gaham, membre du comité national de labellisation : «Les start-up, une opportunité d’avenir pour l’Algérie»

Membre du comité national de labellisation, Mehdi Gaham assure que les start-up représentent une opportunité pour notre pays, et ce, eu égard à leur attractivité économique. Il salue, par la même occasion, les différents dispositifs publics, en matière de financement et de fiscalité notamment, afin de soutenir et d’accompagner les porteurs de projets et les startupers dans leur quête de s’intégrer dans le marché national et à l’international.

L’écosystème dédié aux start-up est en constante évolution. Qu’en pensez-vous ?

En effet. Les orientations en faveur de l’émergence d’un écosystème start-up, d’entrepreneuriat et d’innovation, est en parfaite adéquation avec les défis du développement de notre pays. Ces orientations s’inscrivent dans un contexte mondial caractérisé par une transformation globale où un grand nombre de pays et même les plus développés, adoptent une démarche de développement particulièrement axée sur l’économie de la connaissance et de la mise à contribution de leur potentiel humain, dans la recherche-développement et dans l’innovation. Ce qui est exactement la démarche adoptée par notre pays, une démarche qui est déjà à un niveau appréciable grâce aux différents dispositifs mis en place qui contribuent à créer une grande dynamique, l’appui à l’entrepreneuriat des jeunes et à la création de start-up technologiques et innovantes notamment.

La start-up technologique est en quelque sorte un «visa d’avenir» pour notre pays et une opportunité certaine pour l’épanouissement de notre jeunesse universitaire, appelée à participer au développement technologique et économique de notre pays, et à la création de richesse et de valeur ajoutée. Ce nouveau mode de création d’entreprises va aider à l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs, capable de relever les défis technologiques et économiques du pays de valoriser l’intelligentsia algérienne à l’international. La dynamique impulsée par les pouvoirs publics est perceptible dans les différents dispositifs, mais aussi dans la collaboration institutionnelle intersectorielle dans le domaine entrepreneurial, et ce, pour la mise en place notamment de l’écosystème start-up et d’innovationet en encourageant la recherche scientifique pour être au diapason des besoins économiques Les dispositions d’exonérationfiscaleet d’allégement des chargessont à saluer, car elles permettent aux start-up d’évoluer dans une sphère commerciale stable et pérenne. Ces dispositions sont aussi élargies aux incubateurs.

Qu’en est-il des financements ?

De grands efforts sont consentis dans ce sens, notamment à travers le fonds des start-up, l’ASF (Algerian start-up Fund). Ce fonds de financement permettra dans un premier temps aux start-up d’avoir accès à la ressource nécessaire pour l’accomplissement de leurs projets. C’est la phase la plus difficile. Il contribue aussi à combler le manque en termes de fonds privés d’investissement. Nous saluons aussi les efforts fournis pour attirer des fonds d’investissement internationaux. Dans ce cadre, nous nous attendons à plus de mesures pour attirer les investisseurs privés vu l’attractivité économique grandissante des start-up. Nous pouvons dire que notre pays s’investit de plus en plus dans une entreprise globale de transformation structurelle et économique. L’ouverture du capital de deux banques publiques est un indice sur l’ampleur du changement de paradigme impulsé par les pouvoir publics pour permettre à notre pays de négocier avec succès le virage de la quatrième ère économique et industrielle mondiale. Les efforts notables consentis, conjugués à une volonté soutenue de développement et d’amélioration de notre écosystème d’innovation et d’entrepreneuriat permet d’envisager les meilleures perspectives pour l’avenir technologique et économique de l’Algérie.

Entretien réalisé par Farida B

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