Commentaire : Plus dure sera la chute

Peut-être assiste-t-on à la décadence des Lions de l’Atlas, qui avaient brillé au sommet lors du Mondial 2022 au Qatar ?

Après leur élimination assez précoce en huitièmes de finale de cette CAN en Côte d’Ivoire par l’Afrique du Sud (0-2), les joueurs marocains étaient énervés voire totalement groggys à la fin de la partie.

Pourtant, sensation du meeting qatari, le Maroc arrivait à cette CAN avec un statut de grand favori tout comme le Sénégal, détenteur du titre, sorti lui aussi en huitièmes de finale.

Avec un effectif assez costaud sur le papier et un Walid Regragui encensé par tout le monde, les Lions de l’Atlas semblaient en possession de toutes les cartes pour aller au bout, ou au moins atteindre le dernier carré. Mais le revers concédé face aux Bafana Bafana et la prestation pas du tout convaincante risque de laisser des traces chez les Marocains qui s’attendaient à mieux.

Amrabet et consorts ont été surclassés à deux reprises par l’Afrique du Sud lors des éliminatoires puis en phase finale de cette même CAN de Côte d’Ivoire.

Beaucoup se tenaient la tête dans les mains, complètement hébétés, catastrophés. Les plus jeunes, submergés par l’émotion, ne parvenaient pas à retenir leurs larmes. Le coup de massue était très violent sur les gradins du stade Laurent-Pokou, où plus de 4000 supporters marocains étaient sous le choc depuis le raté de Hakimi sur penalty, considéré comme le tournant du match.

Ainsi, les Lions de l’Atlas sortent une nouvelle fois par la petite porte et poursuivent leur disette, eux qui attendaient une demi-finale continentale depuis 20 ans.

Après l’élimination en quarts de finale avec Vahid Halilhodziç en 2022, le Maroc quitte donc la CAN 2023 au stade des huitièmes, à l’instar de sa participation à l’édition 2019 en Égypte, sous les ordres d’Hervé Renard. Ayant terminé à la 4e place du Mondial 2022, les Marocains l’ont vérifié à leurs dépens que le tournoi de la coupe d’Afrique des nations n’est pas celui de la Coupe du monde, comme l’a si bien indiqué le buteur historique des Verts, Islam Slimani, avant le début de cette même fête du football continental : «La CAN est la compétition la plus difficile au monde».

Conclusion, « Sire », le slogan des supporters marocains lors du mondial qatari, qui signifie avance, n’est plus d’actualité du fait que leur équipe semble stagner depuis sa glorieuse aventure en terre qatarie et risque même…la glissade. Le football africain évolue à vitesse grand V et la hiérarchie ne cesse d’être bousculée. Plus dure sera la chute.

Khaled H

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