La jeune Abir Farah, fille de M’daourouch, (wilaya de Souk Ahras), vient de publier son premier livre. «Min nassidj moukhayilati» (tresses de mon imaginaire) a attendu longtemps pour voir le jour.
Farah également présidente des clubs «Mdaourouchtakrae li djamiê el maouahib» (Mdaourouch lit pour tous les talents), et «el aklem el hibrya » (les stylos à encre) de Constantine se dit adepte de l’écriture «psychologique et sociale » qui décortique les tourments de l’âme et fouille le côté sombre et profond des individus. Abir, membre du club «Taghesttakrae» (Taghest Lit) a déjà remporté de nombreux prix et s’est classée, à plusieurs reprises, à la première place lors de manifestations littéraires, Chez elle l’esthétique de l’écriture se combine avec le savoir de l’universitaire diplômée en psychologie. Dans ses écrits, elle accorde beaucoup d’importance à l’imagination, et s’intéresse dit-elle «à l’ambiguïté inconsciente dont les codes ne peuvent être déchiffrés que par ceux qui ont su se réconcilier avec eux-mêmes». Elle soulève aussi dans son récit, les différentes contradictions des personnages et interroge le silence, décortique ses mystères et ses répercussions sur la vie. «Mon livre est une fiction réaliste, un voyage dans ma propre imagination, que je dévoile pour essayer d’éliminer des obstacles qui se dressaient sur mon chemin et devenus depuis un de simples et vieux souvenirs», confie-t elle. Désormais, elle se prépare à écrire son deuxième livre dont elle a choisi déjà le titre, «Aâbadet el chaytan, ghorfa 503, khabay el âalem el soufli» (satanistes, chambre 503, les dessous d’un monde souterrain). Une gitane y dévoile des choses sur cet univers en emboitant diverses histoires où se mêlent beauté, ténèbres et sang.