Arrivée à Alger de la dépouille mortelle d’Ahmed Benaïssa : Emouvants témoignages
Ce mercredi, à 11h30, l’avion d’Air Algérie, transportant le corps d’Ahmed Benaïssa, en provenance de France, s’est posé sur le tarmac de l’aéroport international Houari-Boumediène à Alger.
Recouvert de l’emblème national, le cercueil de l’artiste décédé vendredi dernier a été porté au bas de l’avion par ses deux enfants, aidés par un détachement de la Protection civile. Plusieurs personnes, dont des membres de sa famille, des proches et des amis artistes étaient également présentes à l’aéroport. Elles ont tenu à lui faire leurs adieux dans une ambiance où se mêlent émotion et souvenirs. Ses deux garçons étaient effondrés. Imad Benaïssa, l’aîné, sanglots, a du mal à s’exprimer. «Mon père est parti subitement suite à un malaise», dit-il désemparé. «Il est l’un des plus anciens artistes algériens, sa disparition n’est pas facile à surmonter», confie-t-il. Il est soutenu par son oncle Abdelhak Benaïssa, dont le témoignage était émouvant : «Il était mon frère et mon ami proche.» «Ahmed a toujours exprimé son amour et sa passion. Il était humble et aimable», précise ce frère dévoué. Ami proche du défunt, le comédien Hamid Rabia a rendu un vibrant hommage à Ahmed Benaïssa. «Tu es revenu chez toi, avec tous les honneurs, pour dire adieu aux gens qui t’ont aimé», dit-il.Hamid Rabia se rappelle de sa rencontre avec Ahmed Benaïssa : «Après l’indépendance, Ahmed a répondu à l’appel du TNA le 1er juillet 1964. Nous avons effectué un stage accéléré au centre de Sidi Fredj, puis deux autres, le premier d’une durée de deux mois au Centre Albert-Camus de Chlef, et le second à Ben Aknoun, Alger». «Il a continué sa formation à Paris, et a enrichi les archives du cinéma et du théâtre algériens grâce à son riche palmarès», précise le comédien. «Une amitié de 58 ans», se félicite-t-il. Affecté, Mohamed Yahiaoui, directeur général du Théâtre national algérien (TNA), a salué le parcours d’Ahmed Benaïssa. «L’Algérie a perdu un grand homme, qui va laisser un immense vide. » L’ambulance qui transporte la dépouille mortelle prend la direction du domicile familial à Dar El Beïda, où un dernier regard sera jeté sur le défunt avant son enterrement au cimetière El Alia.