Au cœur de nos régions : Bejaïa, l’été est déjà là  

La capitale des hammadites se prépare  pour  l’été car elle reste l’une des destinations les plus prisées par les vacanciers. Notre correspondant nous rassure d’ores et déjà. L’eau ne manquera pas durant la saison estivale. Certes,  le barrage de Tichyhaf ne pourra pas mobiliser de grandes quantités mais le responsable de l’Algérienne des eaux qu’il a rencontré explique ce qu’il envisage de faire notamment en matière de réparation des fuites et de recouvrement des factures impayées. Pour rester dans l’air des vacances, il nous invité à une escapade sur les hauteurs de la Soummam  pour découvrir les attraits de la nature et du patrimoine. Ce n’est pas le seul problème qu’il évoque dans cette page.  Il s’intéresse aussi à la mine de Zinc d’Amizour un projet  qui éprouve des difficultés pour son lancement.

Alimentation en eau potable : Pas de grosses inquiétudes pour cet été 
Tichyhaf, le barrage qui fournit habituellement l’essentiel de la consommation en eau potable de 25 communes de la wilaya de Bejaïa, n’est plus en mesure de remplir sa mission en raison des faibles quantités qu’il recèle. La grave sécheresse qui affecte le pays, malgré les dernières précipitations, a obligé à moins compter sur cet ouvrage capable pourtant de mobiliser près de 80 millions de mètres cubes. En période normale, jusqu’à 120.000 mètres cubes étaient ponctionnés de ce barrage pour l’alimentation quotidienne de la population. Le directeur de l’unité de Bejaïa de l’Algérienne des eaux (ADE), Abdenour Sahroui, affirme qu’aujourd’hui, les eaux du barrage de Tichyhaf ne participent plus qu’à hauteur de 55.000 m³/jour. Les quantités hydriques disponibles permettraient de maintenir ce rythme d’extraction pendant les prochains mois, vraisemblablement jusqu’à septembre. L’entreprise, poursuit A. Sahraoui, compte sur les forages pour combler le déficit. Les 36 forages, entre anciens et nouveaux, doivent fournir quelque 65.000 m³/j. Le programme mis en place a, en effet, d’abord consisté à réhabiliter et remettre en production 19 anciens forages. Par ailleurs, 17 autres nouveaux ont été lancés à la réalisation, dont 9 sont déjà mis en service, mobilisant un volume total de 22 000 M3/. Ils sont situé au niveau de Oued Djemaa (pour Tichy, Tala Hamza et Bejaia) de 70 L/S et Bouzeroual ( Akbou) de 16 000 M3 /J. Le dernier forage réalisé a été mis en service au niveau de la commune d’El Kseur, avec un débit de 12 l/s, tandis qu’un second doit être mis en production dans les prochains jours, au grand soulagement des habitants qui voient ainsi s’éloigner le spectre du robinet sec durant la prochaine saison estivale et surtout d’améliorer sensiblement leur approvisionnement journalier.
Réparation de 12.000 fuites
Concomitamment à la réalisation de ce plan, l’Algérienne des eaux de Bejaïa poursuit son programme de lutte contre les fuites. Ces fuites entraînent toujours de grosses perturbations dans la distribution de l’eau potable. De plus, l’intervention des équipes de l’ADE pour les réparations oblige à interrompre l’alimentation parfois pendant plusieurs jours à certaines agglomérations. Il faut savoir que la vétusté du réseau réduit sensiblement le rendement (tant sur le plan technique que commercial). Ainsi, l’an dernier, les équipes d’intervention de l’unité ADE de Bejaïa ont procédé à la réparation de quelque 12.000 fuites. Pour la présente année, jusqu’au mois de mai dernier, près de 5.000 fuites ont été colmatées, ce qui a permis, assure M. A. Sahraoui, de récupérer environ 10.000 m³ par jour. Ces efforts de maintenance sur le réseau, notamment sur les grosses conduites, assure-t-il, ont permis d’éviter les perturbations dans l’alimentation en eau potable, comparativement à la période d’avant la sécheresse. Certaines communes, affirme-t-il, ont même connu ou vont connaître une nette amélioration de leur situation, à l’instar de Kherrata, Tichy, Tala Hamza, Akbou ou Bejaia. Le directeur de l’ADE de Bejaia ne prévoit pas de grand changement dans le programme de distribution, mais n’écarte pas cette éventualité avec les grandes chaleurs estivales et l’afflux des touristes qui entraînent une augmentation conséquente du niveau de consommation. Quoi qu’il en soit, il se veut rassurant en affirmant qu’il n’y pas de « grandes inquiétudes » sur l’approvisionnement de la population, mais appelle toutefois les citoyens à faire preuve de rationalité dans leur consommation.
163 milliards de centimes de créances impayées
Si le citoyen s’inquiète légitimement de son alimentation en eau potable, l’ADE, tout aussi légitimement voit s’accumuler des montagnes de factures impayées, une situation qui impacte forcément sa santé financière et son fonctionnement. Le montant total des créances à récupérer s’élève à 163 milliards de centimes. Le recouvrement ne s’avère pas facile, reconnaît M. Sahraoui, qui table néanmoins sur un montant récupéré de l’ordre de 30 à 40 milliards de centimes cette année. Ces créances sont détenues à 48 % sur les ménages et à 43 % sur les administrations et les collectivités locales, outre les industries, commerces, etc, qui complètent ce panel des mauvais payeurs. Une campagne se sensibilisation est lancée auprès des citoyens des communes dont la gestion de l’eau est confiée à l’ADE pour les inciter à honorer leurs factures, mais aussi à recouvrer les créances détenues sur ses abonnés, sans quoi le foyer est débranché du réseau d’alimentation. Le directeur de l’ADE unité de Bejaia souligne qu’aujourd’hui toutes les facilités sont réunies pour que l’abonné honore ses dettes, ajoutant qu’il préfère mobiliser ses équipes à réparer les fuites pour améliorer la qualité des services fournis plutôt qu’à procéder à des coupures de l’alimentation en eau.
Ouali Mouterfi
 
 
Réhabilitation des forêts de liège : Une opération pilote à Taourirt Ighil 
Les forêts algériennes de chêne-liège comptent parmi les écosystèmes les plus importants en Méditerranée. En plus d’être des écosystèmes diversifiés dotés d’une riche biodiversité végétale et faunique, celles-ci sont très productives en termes de valeur économique et de services éco-systémiques. Dans son aire naturelle, cette subéraie occupe une place particulière au sein des forêts méditerranéennes en produisant des plantes aromatiques et médicinales et constitue le refuge d’une variété de mammifères, oiseaux, reptiles et insectes, parfois menacés de disparition. Le liège et d’autres produits forestiers peuvent ainsi être récoltés, transformés, et commercialisés pour générer un revenu économique substantiel. «Le liège algérien est de bonne qualité et est exporté pour répondre à une demande internationale croissante et reste le moteur économique de la conservation et de l’utilisation durable des forêts de chêne-liège», affirme Mohamed Himrane, président du conseil professionnel de la filière bois et lièges de Bejaïa. Néanmoins, ajoute-t-il, «ces forêts connaissent depuis des décennies une dégradation sensible causée particulièrement par les incendies répétitifs, vieillissement des peuplements, conversion en terres agricoles et l’insuffisance des travaux sylvicoles pour ne citer que ces quatre menaces». Malgré cette dégradation, la forêt de chêne-liège garde un rôle important dans l’économie forestière nationale. Le liège, principal produit forestier du pays, contribuera, une fois réhabilité, à renforcer l’actuel tissu industriel de transformation par des micros entreprises. Pour surmonter toutes ces menaces et exploiter rationnellement ce gisement naturel, les pouvoirs publics s’apprêtent à lancer, à compter de l’année en cours, avec la contribution de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) un projet, d’une importance particulière, de réhabilitation et développement durable intégré des paysages de la production forestière de chêne liège.
L’objectif général de ce projet, explique  Himrane, est de conserver, d’exploiter et de gérer de manière durable les écosystèmes forestiers du chêne-liège du pays qui revêt une importance mondiale. Grâce aux travaux sylvicoles, aux campagnes de récolte du liège et autres produits forestiers, la foret du chêne liège contribuera à la création d’emplois et favoriser le développement d’une économie locale qui préservera le maintien sur place de la population rurale. Ce projet comprend une approche pilote consistant à cibler trois sites représentant différents contextes écologiques et socio-économiques. Le site retenu au niveau de la wilaya de Bejaia est situé dans la commune de Taourirt-Ighil. Cette forêt, d’une superficie globale de 7200 ha environ, produit annuellement une moyenne de 400 quintaux de liège, en sus du bois de chauffage et du bois dur. Il est attendu que les enseignements tirés de l’expérience de ces trois sites encouragent la création de conditions à même de généraliser ces pratiques au niveau de l’ensemble des forêts nationales. Les objectifs de cet important projet de réhabilitation, estime M. Himrane, exigent toutefois pour être amplement atteints d’engager en parallèle une refonte de l’organisation actuelle du secteur forestier.
O.M.
 
 
Algerie Ferries : Le Tarik Ibn Zyad, pour la première traversée le 18 juin 
Si la vente des billets a déjà commencé depuis plusieurs jours au niveau de l’agence de l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs située au sein du bloc administratif de Bejaïa, la date de la première rotation maritime entre Bejaïa et Marseille reste fixée au 18 juin courant. Cette première desserte, qui sera assurée par le Tarik Ibn Zyad, récemment rénové avec succès justement au sein des ateliers de Bejaïa, sonnera enfin le réveil d’une gare maritime qui n’a pas vraiment fonctionné depuis son inauguration, contrariée par l’intrusion de la pandémie de coronavirus.
La compagnie maritime Algérie Ferries assurera une rotation par semaine, jusqu’à la fin du mois d’août. Ce n’est guère suffisant au regard de la forte demande, estime-t-on. Le prix de la traversée ne sera pas donné pour les voyageurs résidents en Algérie. En effet, avec l’augmentation des tarifs, une famille de cinq personnes, plus un véhicule, déboursera 24,8 millions de centimes pour un billet en aller-retour en première classe. Pour une seule personne, sans véhicule, en classe économique, un aller retour lui coûtera 2,8 millions de centimes. Quant aux Algériens résidant à l’étranger, ils sont tenus d’acheter leurs billets dans le pays d’accueil.
O.M.
 
 
Escapade écologique : Du village Lemcella à Azro n’Thor 
Pour arriver au village Lemcella, dans la commune des Ath Mellikech, il faut faire beaucoup de route à partir de Bejaïa-ville. Mais c’est dans l’ADN de l’association Assirem Gouraya, emmenée par le toujours dynamique Amar Rabhi, d’aller à la rencontre du pays profond pour le connaître et le faire connaître à la ribambelle d’enfants et adolescents qui l’accompagnent mais aussi d’adultes toujours adeptes du grand air et d’escapades. L’occasion consistait, ce vendredi passé, en la célébration (un peu à l’avance) de la journée de l’environnement, qui se déroule normalement le 5 juin de chaque année. Le président de l’APC et les représentants des directions de l’environnement, des forêts, le président de l’association locale, ainsi qu’un vénérable grand-père du village, ont tous fait un laïus pour mettre l’accent sur la nécessité pour chacun de revoir son comportement afin de protéger l’environnement qui subit aujourd’hui énormément de dégradations du fait d’une pollution multiforme et des incendies.
A ce propos d’ailleurs, les agents de la Conservation des forêts ont insisté pour qu’un comité des riverains, qui est un maillon du dispositif de lutte contre les feux de forêts, soit installé le plus rapidement possible. Alors que le maire rappelait qu’existe un projet en cours de réalisation d’une forêt récréative et un autre de création d’une zone touristique, un habitant suggéra la création d’une ligne de transport et l’ouverture d’une piste agricole pour que les sites touristiques de la commune, actuellement squattés par des «délinquants», soient rendus aux familles et les terres alentours au travail agricole. Les beaux discours feront place à une prestation des plus sympathiques offerte par une chorale de pimpantes fillettes, puis, sous la guidance du président du comité de village,  Youcef Yahiaoui, les visiteurs ont été conviés à apprécier les efforts accomplis par les habitants de Lemcella tant en matière d’hygiène et de propreté que pour embellir leur village et le rendre agréable à vivre.
Des venelles fleuries
Les venelles étaient en effet nickel et fleuries au pied des maisons. Dans ce beau et coloré décor, les visiteurs auront droit à un véritable parcours éco-culturel : un pressoir d’olives à huile traditionnel et une meule à grains de même époque, un abreuvoir et un point d’eau pour les oiseaux, abeilles et autres insectes, l’ancienne fontaine réaménagée, une table d’un jeu traditionnel auquel presque plus personne ne sait jouer, et un poème de Si Muhand Ou Mhand qui avait l’habitude de faire des séjours dans ce village où il comptait des amis qu’il n’a d’ailleurs pas manqué d’évoquer dans ses rimes. Les visiteurs reprennent ensuite la route jusqu’au lieu dit «Canada», ainsi nommé pour les magnifiques bosquets de cèdres de l’Atlas dont la verdure donnait au coin une allure de forêt canadienne. Ce n’était qu’une halte, avant de poursuivre jusqu’à 1.884 mètres au-dessus du niveau de la mer ! A cette altitude, la fraîcheur de l’air était au rendez-vous et le regard pouvait gambader dans toutes les directions sur ces hautes terres où aucune construction humaine ne le contrarie.
Aucune pas tout à fait, car en ces lieux qui rassemblent les wilayas de Bejaïa et Tizi Ouzou, il est un monticule vers lequel les nombreux visiteurs, venus de partout, convergent tous. C’est le fameux mont sacré d’Azrou n’Thor qui attire de milliers de pèlerins et de touristes durant le mois d’août lors de la tenue de la fête traditionnelle « Assensi ». Grimper jusqu’au mausolée arrache le cœur, mais le plaisir est immense en posant enfin le dernier pas sur la cime où l’on peut profiter d’une vue magnifique sur 360 degrés, en souhaitant que le soleil ne se couche guère pour que se prolonge indéfiniment ce sentiment de bonheur.
O.M.
 
Amizour : Une mine de zinc qui a du plomb dans l’aile
Les travaux sur le gisement de zinc et plomb de Tala-Hamza et Amizour (25 km de Bejaïa) étaient prévus pour débuter le second trimestre de l’an 2021 et l’entrée en production en 2024. Confié à une joint-venture algéro australienne, dénommée Western Méditeranean Zinc (créée en 2006 avec comme actionnaires l’Entreprise nationale des produits miniers non ferreux et des substances utiles et l’Office national de recherche géologique et minière, détiennent 35% du capital, et l’Australien Terramin avec 65% des parts), le gisement est considéré comme l’un des plus grand du monde avec une réserve prouvée de 53 millions de tonnes (dont 37 millions de zinc et 16 millions de plomb) et des réserves exploitables de 34 millions de tonnes pour une durée d’exploitation de 19 années.
Le projet, qui court depuis deux décennies derrière sa réalisation, a été dépoussiéré par le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, qui veut faire du secteur minier à travers certains grands gisements (phosphate, fer, zinc et plomb) une seconde béquille pour le pays, trop dépendant des recettes tirées des hydrocarbures, et une fenêtre de tir pour la relance économique en général. Mais le projet avance peu car, il faut le souligner, traîne encore de grosses casseroles, à savoir les indemnisations des propriétaires de terrains et l’impact sur l’environnement. Une série de réunions ont été tenues par l’exécutif de la wilaya de Bejaia, dont les plus récentes, fin mai dernier, ont permis au wali de Bejaia, en présence du directeur de l’environnement, de rencontrer le représentant de la société australienne WMZ, et, dans le cadre des réunions consultatives avec les habitants de la région, de recevoir des représentants du village Ait Bouzid (commune de Tala hamza) ainsiq eu le président de l’Apc de ladite municipalité, durant laquelle le wali a souligné les retombées positives de ce projet, dont la création d’emplois (700 postes directs attendus et 4.000 emplois indirects). Le wali a avancé des garanties concernant les préoccupations en matière d’impact sur l’environnement, assurant ses interlocuteurs que toutes les études d’évaluation en la matière ont été réalisées et que la technique d’exploitation sélectionnée répondent aux exigences de la protection de l’environnement. Les habitants des localités concernées n’ont pas manqué de débattre des implications de l’ouverture de cette mine. Certes, les opportunités d’emploi que le projet va générer ne manquent pas d’attrait pour de nombreux bras désœuvrés. Toutefois, les chamboulements attendus dans son sillage ne sont pas moins importants. La mine engloutira toutes les parcelles et habitations alentours et leurs propriétaires ne les céderont pas de gaieté de cœur. Dans tous les cas, les indemnisations doivent être conséquentes pour être acceptées. De plus, il faut s’attendre à un bouleversement du paysage, des nuisances et des pollutions sur les terres environnantes et les sources d’eau. En attendant, entre ceux qui sont sensible à l’argument financier et ceux que la nostalgie étreint déjà face à la perspective d’une disparition du décor actuel, le débat chauffe que ce soit lors de réunions de village ou sur les réseaux sociaux.
O.M.
 
 
Réseaux énergétiques : Un développement sous contraintes 
La Direction de distribution de l’électricité et du gaz de Bejaïa a raccordé au réseau électrique 14.300 nouveaux clients en 2021 et 5.000 autres clients entre janvier et avril 2022. Concernant le réseau gaz, les raccordements ont concerné plus de 17600 nouveaux clients en 2021 et 8000 autres entre janvier et avril 2022.
«Notre société a lancé récemment un programme ambitieux de raccordement au réseau gaz à travers tout le territoire de la wilaya. Ce programme comprend la réalisation de 1.274 de réseau de distribution et 24.000 branchements pour une enveloppe qui dépasse les 3.000 MDA », a indiqué la responsable de la cellule communication, Mme Ghanima Laidi. Ce projet, précise la responsable est financé à 75% par l’Etat et 25% par Sonelgaz. Une partie de ce programme a déjà été lancée pour la réalisation de 537 km de réseau de distribution et plus de 10.000 branchements. Il s’agit de la réalisation de deux (02) DP (postes de distribution publique gaz) au niveau de Darguina-Taskriout et Kalaat beni Abass à Ighil Ali pour une longueur réseau de distribution de 214 km, devant générer 5.159 branchements et 07 QLS (quartiers et lotissements sociaux) d’une longueur réseau de 323 km et 5800 branchements. «Notre société, assure Mme Laidi, a déployé tous les moyens nécessaires humain et matériel afin de concrétiser ledit projet dans sa globalité, ceci permettra à notre wilaya d’atteindre un taux de pénétration au réseau gaz appréciable ».
Concernant les investissements liés à l’amélioration de la desserte l’entreprise a déjà injecté sur ses fonds propres plus de 60 milliards centimes courant 2022. Ce montant a été alloué pour la réalisation de 30 postes transformateurs , dont 15 déjà mis en service dans le cadre du passage été, tandis que les 15 autres sont en réalisation avec une mise en service prévue l’année en cours, la création et la réhabilitation de 92 km de lignes moyennes et basse tension, l’entretien de plus de 500 postes moyenne et basse tension, l’entretien de plus 1.300 km de réseau moyenne tension ainsi que l’entretien des postes sources 60/30 kilovolts qui sont au nombre de 10 et qui assurent la desserte énergétique à travers tout le territoire de la wilaya.
Persistance des impayés
A cela s’ajoutent les deux postes sources 60/30 Kilovolts en voie de réalisation destinés pôle urbain Ighzer Ouzarif ainsi qu’à Allaghane pour améliorer la qualité de service au niveau de Tazmalt, Ighil Ali et Akbou. Les perspectives positives qu’ouvrent ces investissements ne doivent cependant pas cacher les contraintes que subit l’entreprise, sous l’effet de deux facteurs majeurs. Le premier a trait au sempiternel problème des créances non honorées par certains clients. « C’est une contrainte qui a des répercussions négatives sur sa santé financière », insiste Mme Laïdi qui souligne la persistance des impayés.
«Malgré les facilités accordées par notre société (paiement à travers les agences commerciales, les bureaux de poste, le paiement électronique), nos créances demeurent élevées avec 695 milliard de centimes» , indique-t-elle en détaillant :  «360 milliard de centimes sont détenues auprès des clients ordinaires, c’est à dire les ménage, 188 milliards de centimes sur les administrations, tandis que les clients relevant du secteur économique nous doivent 100 milliards de centimes, le reste des créances est relatif aux travaux d’amenés de l’énergie électrique et gazière».
O.M.
 
 
Distribution de l’électricité : Des centaines d’atteintes contre les ouvrages d’alimentation 
La société  de distribution de l’électricité et du gaz de Bejaïa fait face à un souci qui n’est pas des moindres, celui des agressions d’ouvrages.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : ces trois dernières années, l’entreprise a recensé plus de 480 atteintes contre ses ouvrages d’alimentation en électricité et en gaz. 350 de ces agressions ont été commises sur les réseaux aériens et souterrains de distribution de l’électricité et 150 sur les réseaux de distribution de gaz. Ces agressions sont dues essentiellement au non-respect des couloirs de servitudes par les réalisateurs des projets d’habitations notamment, les constructions réalisées de façon anarchique. Ces agressions récurrentes ont des répercussions négatives d’une part sur la qualité et la continuité des prestations et d’autre part, sur la situation financière de l’entreprise à travers le manque à gagné enregistré et le coût de réparation des ouvrages agressés. Ce phénomène, qui ne cesse de prendre de l’ampleur malgré tous les efforts de sensibilisation, représente en outre un danger majeur sur la sécurité des citoyens. « Pourtant, souligne la responsable de la cellule communication de la société, Mme Ghanima Laidi, la réglementation est très claire à ce sujet et impose à quiconque réalise des travaux de fournir une demande de déplacement du réseau, avec obligation de prise en charge des frais y afférents. Ces disposition ne sont malheureusement pas respectée, d’où les poursuites judiciaires enclenchées contre ces agresseurs ». Dans tous les cas de figure, rassure Mme GhanimaLaïdi, «notre société a pris toutes les mesures nécessaires pour leur assurer un passage été sans perturbations et ce, en renforçant son dispositif d’intervention en moyens humain et matériels : 117 agents assureront l’astreinte 7j/7j et 24h/24h. Rajouter à cela, le centre de contact 33 03 qui, à son tour, reçoit également les appels de nos clients 7j/7j et 24h/24h ».
O.M.