Bejaïa : 45 exposants à la 23e édition de la Fête de l’olive

S’il y a une wilaya où une Fête de l’olive doit se tenir, c’est bien Bejaïa. De fait, la maison de la culture a accueilli, depuis lundi dernier, la 23 édition, avec 45 participants, à travers une exposition de produits du terroir mais principalement issus de l’oléiculture : olives de table, huile d’olive, préparation diverses, savon à l’huile d’olive etc.
Il y a lieu de rappeler que la wilaya de Bejaïa est classée leader en matière de production oléicole. Son verger s’étend sur une superficie de plus de 57.000 hectares dont 51,16 milliers d’hectares en rapport qui ont été récoltés durant la campagne 2023, avec une production qui a dépassé les 666,5 milliers de quintaux d’olives. La production d’huile, quant à elle, s’est établie à 133.983,34 hectolitres, un chiffre, remarque le chef de service organisation des productions et des appuis techniques auprès de la Direction des services agricoles, Abdelhakim Aissat, qui est proche des prévisions établies par la Direction des services agricoles, soit 137.222 milliers d’hectolitres. Par contre, souligne-t-il, le rendement a été plus élevé, cette année, avec 20,13 litres par quintal, contre 18,41 litres l’an dernier.
La wilaya de Bejaïa dispose aussi d’un réseau d’huileries bien étoffé, avec 170 unités traditionnelles, 135 unités sous-presse et 96 unités en chaîne continue. Mais ce ne sont que des statistiques pour Bachir Khodja, SG et porte-parole de l’Association pour le développement de l’oléiculture et des industries oléicoles, organisatrice de cet événement, et qui représente les quelque 10.000 oléiculteurs qui activent au niveau de la wilaya de Bejaïa. Bachir Khodja affirme que beaucoup d’entre eux n’ont pas ramassé cette année la totalité de la récolte. «La plupart se sont satisfait d’une quantité minimale pour leur autoconsommation».
Selon notre interlocuteur, la situation actuelle pêche par le faible soutien accordé à la filière oléicole qui devrait pourtant être traitée avec beaucoup plus d’égard au regard de son importance économique, de sa contribution à la sécurité alimentaire du pays et à son apport à la bonne santé des citoyens. Bachir Khodja estime bien plus bénéfique en tous points de vue l’encouragement de la consommation d’huile d’olive, qui peine à atteindre un litre par habitant et par an contre 25 kg dans la région méditerranéenne, que celle des autres huiles végétales importées.
L’action des pouvoirs publics attendue par les oléiculteurs consiste à inciter les différentes institutions à consommer l’huile d’olive locale : cantines scolaires, hôpitaux publics, casernes, restaurants universitaires etc. Une promotion de la consommation de l’huile d’olive locale boostera certainement la production à travers toutes les régions oléicoles du pays, réglera définitivement la question de la commercialisation, avec un effet certain sur les prix, sans oublier que la facture d’importation en sera réduite sensiblement. L’association des oléiculteurs a, d’ailleurs, sous le couvert de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), saisi le président de la République pour lui exposer leurs doléances.
O. M.