Benabderrahmane lance officiellement le portail gouvernemental : Plus de 300 services publics numériques proposés
Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a lancé officiellement, ce mercredi au centre international des conférences (CIC) à Alger, le portail gouvernemental des services publics.
Un projet, assure-t-il, qui est une étape importante dans la mise en œuvre du 25e engagement du programme du président Tebboune, relatif à la transformation numérique, à la généralisation de l’usage des technologies de l’information et de la communication dans les administrations et les institutions publiques et l’amélioration de la gouvernance dans le secteur économique. Cette initiative, rappelle-t-il, s’inscrit également dans le Plan d’action du gouvernement qui ambitionne de moderniser l’administration publique et de rapprocher cette dernière des citoyens, en leur offrant des services publics de qualité et accessibles à tous. «Ce portail offre plus de 300 services publics numérisés, représentant 29 secteurs ministériels, accessibles, en temps réel, 24h/ 24h, 7 jours/7. Il permet aussi de consulter toutes les informations en rapport avec les démarches administratives, et ce, sans avoir à se déplacer», indique-t-il, précisant que ce projet a fait l’objet d’un grand intérêt de la part des hautes autorités du pays, car il permet le rassemblement, sur une même plateforme, de tous les services publics numériques proposés à ce jour.
Ce portail évitera ainsi, explique-t-il, la pénible démarche de naviguer sur les multiples portails sectoriels et plateformes de services publics. Il soulignera que ce projet qui permet la démocratisation de l’accès aux services publics, a été réalisé étape par étape, avec la mobilisation des différents départements ministériels, sous la coupe de celui de la numérisation et des statistiques. «Le recensement, tout d’abord, de tous les services publics, l’analyse ensuite de ces prestations et leur classement en fonction de chaque secteur, la conception de l’architecture fonctionnelle et technique du portail, en tenant compte des meilleurs modèles et expériences à travers le monde dans ce domaine et enfin, la création effective et le lancement officiel de ce portail», explique-t-il, assurant que l’objectif principal de la stratégie de la transformation numérique est d’atteindre une souveraineté numérique, d’autant que le pays n’est pas à l’abri des dangers de la cybercriminalité. Il a soutenu, toutefois, dans ce contexte, que cette stratégie repose principalement sur le développement des infrastructures de base dans les télécommunications, et ce, à travers une approche proactive avec la réalisation d’investissements qualitatifs, dans le domaine de la connexion au réseau international de l’Internet notamment ainsi que la connexion Internet fixe et mobile.
Des progrès palpables
«Depuis 2020, des progrès dans ces domaines sont constatés grâce à l’extension de nos capacités de connexion au réseau international Internet, notamment après la mise en service en 2021 du câble sous-marin «Oran Valence et Alger Valence», permettant de passer de 1,5 tb/s à 7,8 tb/s, soit trois fois plus», rapporte-t-il. Il a évoqué, en outre le taux de raccordement des foyers au réseau Internet fixe qui est passé de 3,7 millions de foyers en 2020 à 4,5 millions de foyers en 2022, soit une hausse de 20 %. «Ce qui signifie que plus de 50 % des ménages sont raccordés au réseau internet fixe. Un taux qui atteindra 75% à l’horizon 2024. Sans oublier l’amélioration du flux qui est passé de 2 mégabits en 2020 à 10 mégabits en 2022, tout en maintenant la même tarification», fait-il savoir. Augmenter aussi, poursuit-il, le pourcentage des abonnés à l’internet mobile haut débit (3G/4G), passant de 40 millions d’abonnés en 2020 à plus de 44 millions d’abonnés, enregistrés jusqu’en septembre 2022. «Toutes ces réalisations ont permis la mise en place d’une base solide pour une transformation numérique véritable dans notre pays. Chose que confirme d’ailleurs l’Organisation des Nations unies qui a salué, dans son rapport sur la e-gouvernance pour l’année 2022, les progrès importants enregistrés en Algérie, lui permettant de dépasser la moyenne mondiale», dit-il. En matière de numérisation des services publics, soutient-il, dans le classement mondial, notre pays est passé de la catégorie des pays à capacités moyennes (catégorie C) en 2020 aux rangs des pays à grandes capacités (catégorie B) en 2022.
Les jeunes appelés à créer plus de contenus
L’e-gouvernance aujourd’hui, poursuit-il, est considérée comme un facteur clé dans la bonne gouvernance et dans la consolidation des fondements de l’État. «L’apport des solutions numériques est important dans la rationalisation des dépenses publiques, dans la garantie de la transparence et de la traçabilité. Ce modèle de gestion publique qui s’appuie sur les technologies de l’information et de la communication contribue à mettre un frein aux obstacles bureaucratiques, et à simplifier les procédures administratives tout en fournissant des services publics numériques de qualité», ajoute-t-il.
La simplification des procédures administratives, estime-t-il, c’est aussi pour booster le développement et la diversification de l’économie nationale, en facilitant la tâche aux opérateurs et investisseurs étrangers. Ce qui contribue à améliorer le classement de notre pays dans le monde dans ce domaine. «Le gouvernement s’emploie à instaurer et à renforcer la maturité numérique entre les différents secteurs à travers la mise en place des points de communication chargés de la numérisation au niveau des départements ministériels, afin d’assurer l’interopérabilité pour l’exploitation des données partagées, et la collecte des ressources numériques. «Il faut savoir, cela dit, que la transformation numérique ne peut atteindre ses objectifs sans la participation des citoyens. Les jeunes surtout sont appelés à innover, à produire des contenus numériques nationaux de qualité pour l’instauration d’une véritable économie numérique», conclut-il, espérant que ce portail contribue à la promotion de la citoyenneté numérique et à améliorer la qualité de vie du citoyen.
Farida Belkhiri