Bien avant que les inquiétudes sur notre planète Terre ne se manifestent d’une manière aussi urgente, bien avant que des partis politiques ne sensibilisent sur la protection de l’environnement et de la nature et qu’ils établissent des programmes pour la sauvegarde de la terre qu’il qualifie de menacée dangereusement pour les futures générations, il y avait nos vieilles grands-mères qui veillaient déjà sur notre immense jardin commun à toute l’humanité. Elles n’en parlaient pas avec des mots savants mais avec leur vocabulaire de paysannes qui savaient que la terre nourricière, il fallait la protéger. Et donc avec leurs gestes quotidiens, elles inculquaient à leurs filles et à leurs belles-filles qu’il fallait procéder au nettoyage des espaces qui délimitaient leurs habitations et leurs vergers.
Pour elles, la vie était rythmée ainsi et pas autrement. Vraisemblablement, c’était inné pour elles et elles s’adonnaient avec amour et abnégation à cette besogne, sans rechigner et pourtant, les commodités n’y étaient pas avec les rues non goudronnées, la boue de l’hiver et la poussière de l’été. Mais inlassablement, elles y mettaient du cœur à l’ouvrage.
Aujourd’hui, la configuration à changer et les moyens existent, sauf le bon sens. Donc tous les efforts consistent avant tout à sensibiliser les esprits et à leur inculquer le minimum du savoir vivre et du vivre ensemble. Les moyens de communication sont nombreux et les réseaux sociaux sont d’un apport incommensurable. Pour preuve, grâce aux efforts inlassables de la Radio nationale, toutes chaînes confondues, des actions sont menées à l’année, dont la plus célèbres est celle de nettoyage de nos plages avant l’ouverture de la saison estivale, avec l’apport du mouvement associatif. A travers l’ensemble du territoire national, des associations activent dans le domaine de la préservation de l’environnement et ce sont des initiatives à encourager. Des jeunes s’y mettent aussi avec bonheur dans des actions de nettoyage et d’embellissement de leurs quartiers. En Grande-Kabylie, c’est le concours du village le plus propre qui a été institué depuis des années et cette noble concurrence connaît un succès fou auprès des populations. L’Etat devrait encourager ce type de compétition et l’étendre à l’ensemble du pays.
Il est aisé de constater que de petits gestes sauvent la nature et l’environnement. L’école aussi devrait s’y mettre avec plus de conviction et d’enthousiasme !