Consommation de confiseries : Spécialités au goût de Ramadhan
La demande sur les gâteaux traditionnels a considérablement augmenté ces dernières années. Les magasins dédiés à ce type de confiseries se sont multipliés avec des enseignes plus chics et plus modernes qui restent, toutefois, toujours fidèles à l’excellence de la tradition pâtissière algérienne.
Inévitablement, les spécialités au goût du Ramadhan ont le vent en poupe en ce mois sacré. Une palette de saveurs incomparables est dévoilée dès le 1er jour, pour le plus grand bonheur des jeûneurs. A base d’amandes parfumées à la cannelle et à l’eau de fleurs d’oranger, cette délicieuse gamme de produits, tirés de notre patrimoine culinaire, est mise en avant pour répondre à une consommation effrénée.
«Qalb Al-Louz», «qtayef» et «zlabia» arrivent en tête de liste des confiseries demandées. Riches et variées, ces douceurs de couleur vives et plongées dans du miel ne quittent pas la table des Algériens durant le mois sacré, histoire de répondre à l’ambiance festive créée par les retrouvailles entre familles et proches. Il n’est pas étonnant de voir des files d’attente de clients s’étirer devant ces étals. Cela laisse supposer qu’il est difficile de résister à la tentation, même si les prix affichés ont sensiblement augmenté. Beaucoup ont été surpris de constater que la zlabia proposée autrefois à 200 DAse vend à 300 DA/kg. Le prix de kalblouz, qui occupe le devant de la scène pendant le Ramadhan, est passé de 40 à 60 DA l’unité. La nostalgie du goût de ce dessert populaire s’intensifie à mesure que ce mois approche. Cela explique, en partie, le regain de l’activité commerciale pour tous les produits prisés par les consommateurs en cette période. Pour cette raison, de nombreux commerçants se convertissent en vendeurs de zlabiya et autres douceurs ramadhanesques. Une activité commerciale, éphémère mais lucrative pour nombre d’entre eux qui rivalisent d’ingéniosité pour attirer plus de clientèle.
Le nombre d’hommes qui se rendent dans ces confiseries dépasse souvent le celui des femmes qui ont tendance à s’occuper davantage du marché. Ils sont, d’ailleurs, unanimes à affirmer que la vente de ces gâteaux redresse leur chiffres d’affaires qui a nettement fléchi durant les deux dernières années en raison de la crise sanitaire. Le jeûne ne semble, toutefois, pas affecter l’appétit des consommateurs pour les douceurs traditionnelles, toujours rattachées au mois sacré. Les confiseries orientales enregistrent, elles aussi, de nombreuses commandes. Une nouvelle dégustation a fait son entrée dans le pays avec l’arrivée de nombreux réfugiés syriens au lendemain de la guerre civile qui a frappé ce pays. Beaucoup ont investi dans la confection de gâteaux aux saveurs typiquement orientales. Les confiseries tunisiennes ou le petit maqrout enrobés de miel et de graines de sésame viennent au troisième rang des sucreries traditionnelles qui attisent l’appétit des Algériens. En somme, les douceurs du Ramadhan en tout genre se distinguent par une saveur particulière qui explique cette frénésie de consommation.