Deuxième jour du bac : Pas faciles les mathématiques !
L’épreuve la plus redoutée du bac a donné, lundi , du fil à retordre à beaucoup de candidats. Rencontrés dans différents centres d’examen dans les localités de l’ouest d’Alger, les candidats étaient très stressés, voire désemparés.
Il est 10h30.Devantl’entrée du lycée technique Mohamed-Salah-Louanchi, plusieurs agents de l’ordre discutent avec des candidats. Pour eux, ces derniers devraient rester jusqu’ à la fin du temps réglementaire de l’épreuve. «L’algèbre est abordable, contrairement à la géométrie s’agissant du premier exercice», fait savoir Ramzi de la filière gestion économie, rencontré à la sortie de l’établissement.
«Je ne m’attendais pas à un tel exercice, j’ai délaissé les cours de géométrie», confie-t-il. Pour nombre des candidats de la filière gestion économie, l’examen a mal commencé car le premier exercice était très compliqué. «Un seul problème compte trois exercices, notés sur 8 points. C’est quand même énorme», précise Ramzi. Pour autant, il n’est pas découragé. Il compte rattraper le coup dans des matières importantes comme la comptabilité et l’économie.
«Rien n’est joué», lâche-t-il. Au CEM des 1600 logements Chahid-Boualem-Himran, les candidats de la filière mathématiques se plaignent. A les en croire, les fonctions étaient vraiment «difficiles» à résoudre. «J’ai été pris de panique d’emblée. Je ne suis pas parvenu à trouver la bonne solution à l’équation», reconnaît un candidat qui revoyait encore son sujet. «Les mathématiques techniques ont eu un sujet qui n’a rien avoir avec ceux des autres filières», dit-il. «Or, dans notre filière, les mathématiques ont le coefficient le plus élevé», explique-t-il. Les candidats des séries littéraires se montrent plus sereins. Au lycée Abdelhak Benhamouda, de Djemila (ex-la Madrague), quelques candidates s’étaient regroupées pour revoir le sujet. Même si elles ont relevé quelques erreurs dans leurs réponses, cela ne semblait pas les inquiéter.
Par contre, elles disent avoir «cartonné» lors de l’épreuve de la langue arabe, une matière tout autant essentielle. Pour se remettre les idées en place, les filles sont descendues à la plage pour revoir leur cours d’anglais, en prévision de l’épreuveprogrammée l’après-midi. Un peu plus loin, dans une autre commune, le candidat Saâdaoui Abd El Ali passe son bac lettres et langues étrangères au CEM des 1400 logements à Sidi Abdallah. «Je ne m’en plains pas, car je me suis bien préparé», dit-il, sur de lui. «J’ai révisé jusqu’à la dernière minute avec mon professeur de cours particuliers, et nous avons passé en revue tout ce que j’ai appris pendant l’année», précise-t-il. Pour lui, le sujet des mathématiques était «abordable» et il espère avoir une bonne note. Son seul souci est la distance entre son lieu de résidence et le centre d’examen. «J’ai été affecté loin de chez moi.Celame fait une trotte, c’est fatigant avec la circulation, surtout que je dois réviser et revoir mes cours pour la prochaine épreuve», affirme le jeune homme.
Rym Harhoura