Don de sang durant le Ramadhan : Appel à la générosité de la population
Le besoin en sang est toujours important, il est le même durant toute l’année. Les habitudes des donneurs changent durant le ramadhan, une raison pour laquelle l’agence nationale du sang (ANS) en collaboration avec le ministère des affaires religieuses et des waqfs a mis en place un programme de collecte durant ce mois sacré.
Ce programme, a indiqué Dr Sofiane Kiri, directeur de la communication de l’ANS, touche toutes les wilayas. Des unités mobiles de don et de collecte du sang sont stationnées à proximité des mosquées afin de leur éviter les déplacements jusqu’aux CTS. Pour les wilayas qui ne disposent pas de ces camions des espaces seront aménagés à cet effet à proximité des mosquées où à l’intérieur. « Tous les moyens ont été mobilisés pour la réussite de cette campagne », a-t-il dit. Les horaires des centres de transfusion sanguine (CTS) ont été inversés. Ils ouvrent leurs portes après El Iftar puisque les médecins déconseillent un prélèvement à jeun. Il conseille de se réhydrater et de prendre un repas léger. Selon le Dr Kiri, il est préférable pour les donneurs de se rapprocher des CTS après avoir mangé afin d’éviter les complications. Cet acte, a-t-il précisé, n’est pas le même avec le prélèvement de sang pour analyses. Il a rappelé que le ministère des affaires religieuses ne ménage aucun effort pour contribuer à la réussite des opérations de collecte et de sensibilisation. Des prêches afin d’inciter la population à se mobiliser pour sauver des vies ont été programmés dans toutes les mosquées.
Pour la première semaine du mois de Ramadan, le nombre de données est plus important par rapport à la même période de l’année précédente. «Le Ramadan 2022 nous avons collecté plus de 35.000 poches. Ce chiffre est largement supérieur au nombre de poches collectées pour le reste des mois. Ce nombre reflète la générosité des citoyens durant le carême », a-t-il ajouté. Le don, a-t-il affirmé, doit être une culture chez la population en bonne santé âgée entre 18 et 65 ans. « Si chacun de nous ne se sente pas concerné par le don, en cas de pénurie dans les hôpitaux il ne faut pas se plaindre et blâmer les médecins. Alors mobilisons nous pour que ce produit soit disponible en quantité suffisante et temps voulu.», a-t-il insisté. Selon lui, certains CTS rencontrent des difficultés à répondre à temps à la demande des hôpitaux puisque le produit est indisponible et la vie des personnes est mise en danger. Il a rappelé que la durée du sang est limitée, pour les globules rouges, elles sont périssables après 42 jours tandis que les plaquettes, deuxième produit le plus consommé, dure au maximum cinq jours. Le don, a poursuivi Dr Kiti, ne doit pas être occasionnel. Le responsable a aussi évoqué la problématique de la rareté de certains groupes sanguins. Tous ces paramètres doivent être pris en charge pour éviter des perturbations. Il a tenu à rassurer que l’acte de prélèvement est sécurisé et il n’y a aucun risque d’attraper une infection puisque tout le matériel est stérilisé et à usage unique.
Des mesures d’hygiène sont également respectées que ce soit dans les unités mobiles où au niveau des CTS. Dr Kiti a lancé un appel aux médias et d’être partenaire pour inculquer la culture de don permanent. Il a également fait savoir que toutes les études ont prouvé que le don de sang prévient de certaines maladies comme le cancer du sang et permet de prendre à temps d’autres pathologies comme les hépatites et le sida. « Nul n’est à l’abri d’un accident ou d’une maladie. Le secret de la réussite, c’est la mobilisation de tout le monde pour avoir un approvisionnement de tous les groupes sanguins », a-t-il conclu.