Le Conseil de sécurité des Nations Unies a souligné l’importance d’«un transfert de pouvoir pacifique» à l’issue des prochaines élections prévues en décembre en Libye, réaffirmant son soutien au processus électoral et son engagement fort envers la souveraineté, l’indépendance, l’intégrité territoriale et l’unité nationale du pays.
Dans un communiqué publié mercredi à l’issue de la session consacrée à la situation en Libye, le Conseil de sécurité a, en outre, condamné toutes les tentatives visant à saper le processus, notamment des efforts visant à réduire la violence et la désinformation ou à inhiber la participation des électeurs. Le Conseil de sécurité rappelle, en outre, que des élections libres, équitables et crédibles permettront au peuple libyen d’élire des institutions représentatives et unifiées parmi tous les acteurs politiques libyens.
À cet effet, l’organe onusien appelle les parties prenantes libyennes à prendre des mesures pour accroître la confiance mutuelle et renforcer le consensus d’avance sur les prochaines élections, notamment par le dialogue et la réconciliation nationale et reconnaît le rôle important des bons offices de la mission de soutien des Nations Unies en Libye et de l’Envoyé spécial du Secrétaire général, Jan Kubis, qui a déclaré mercredi au Conseil de sécurité être prêt à demeurer à son poste le temps des élections générales cruciales de décembre et janvier.
Aussi, «tous les individus ou entités qui menacent la paix, la stabilité ou la sécurité de la Libye ou obstruèrent ou sapent la réussite de sa transition politique, y compris en obstruant ou en sapant les élections, peuvent subir des sanctions», prévient le Conseil de sécurité de l’ONU.
Dans le même ordre d’idées, il met l’accent sur l’importance de la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu du 23 octobre 2020, y compris par le retrait de toutes les forces étrangères et mercenaires de Libye. Le Conseil de sécurité se félicite, également, du plan d’action adopté par la Commission militaire conjointe de 5 + 5 à Genève le 8 octobre 2021 et appelle tous les acteurs à faciliter «la mise en œuvre synchronisée, progressive, progressive et équilibrée».
De même, tous les Etats membres sont de nouveau appelés à respecter l’embargo sur les armes imposé dans la résolution 1970 (2011), modifiée par des résolutions ultérieures.
Par ailleurs, les 15 membres réitèrent leur préoccupation concernant la question des migrants et réfugiés en Libye et rappellent la nécessité de fournir des efforts supplémentaires pour lutter contre le fléau, mettant en avant le rôle important des pays voisins et des organisations régionales dans ce sens.
En Libye, la commission électorale en Libye a annoncé mercredi avoir rejeté la candidature de Seif al-Islam Kadhafi à l’élection présidentielle prévue le 24 décembre. Seif al-Islam Kadhafi, qui avait présenté sa candidature le 14 novembre, figure parmi les 25 candidats dont les dossiers ont été rejetés, selon un communiqué de la Haute commission électorale (HNEC). La HNEC a expliqué avoir rejeté ces candidatures sur la base de plusieurs textes de loi ainsi que de lettres qui lui ont été adressées par le procureur général, le chef de la brigade criminelle de la police et le président de la Direction des passeports et de la nationalité. La HNEC avait annoncé mardi, au lendemain de la clôture du dépôt des candidatures, que 98 candidats, dont deux femmes, avaient soumis leur dossier pour briguer le poste de chef d’Etat.