A la réunion de Stockholm +50, qui s’est tenue vendredi dernier dans la capitale suédoise, en qualité de représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a présenté la stratégie adoptée par l’Algérie pour faire face aux changements climatiques et contribuer à la sécurité environnementale. Un engagement qui se traduit par une approche pragmatique avec des objectifs pour lesquels les pouvoirs publics ont déployé de gros moyens, financiers notamment.
L’environnement ! Plutôt aisé d’en parler mais vaste programme dès lors qu’il s’agit de faire suivre d’effet toute bonne résolution visant à améliorer celui dans lequel nous vivons. Faudrait-il encore que tout un chacun parmi nos concitoyens n’en ait pas cette notion réductrice qui ferait qu’il (environnement) se limite aux ordures amoncelées dans les rues, à des bouches d’égout éventrées, à des odeurs nauséabondes exhalées à partir de vides sanitaires d’immeuble. En fait, à tout ce qui fait notre cadre de vie immédiat et lequel est pourtant désormais tellement dépassé sous d’autres cieux à telle enseigne que graduellement la question de l’environnement est entrée en politique pour en devenir un élément incontournable pour ne pas dire essentiel des débats pour être en fin de parcours la…solution.
A ce stade de la réflexion, cela s’appelle tirer des plans sur la comète et c’est à juste raison qu’il faudrait sans doute se contenter de l’acception basique de ce terme central et se limiter dans un premier temps à ce que nos concitoyens fassent en sorte de préserver le leur immédiat. Il y a un commencement à tout et ce serait tellement important qu’avec l’avènement de la saison estivale, les Algériens s’obligent à avoir un mode de vie cohérent en vue de préserver un cadre de vie général sain à même de préserver leur santé et surtout celle de leurs proches. Plus particulièrement, les enfants. Et, à ce stade de la vie quotidienne, nul parmi eux n’ignore et n’est surtout pas en droit d’ignorer, en plus des risques sur leur santé, l’immense débauche physique déployée par ces hommes qualifiés dans une forme de persiflage «d’éboueurs», lesquels, chaque nuit, essayent, vaille que vaille, de redonner un semblant de «blingbling» à des espaces malheureusement trop rapidement «récupérés» par l’insalubrité.
L’été est là et le sujet en devient crucial par ce qu’il véhicule comme risques sanitaires évidents en plus d’un cadre de vie…invivable en certains endroits. D’ailleurs, partout désormais, comme en sont témoins les espaces forestiers, les plages, les voies à grande circulation comme l’auront été le reste de l’année les alentours d’établissements scolaires, ceux de la santé, de spectacle, les marchés, les souks …jusqu’à faire des campagnes de sensibilisation, initiées ici et là à grands frais et par tous les moyens de communication par les pouvoirs publics, de ridicules ritournelles. Alors de là à imaginer que le thème de l’environnement fasse une entrée effective dans le débat public et pourquoi pas constituer un objectif politique pérenne, voire décisif, ne relèverait que du rêve le plus fou. Est-ce à dire alors que c’est la société elle-même qui n’est plus saine ? Ce n’est malheureusement pas à exclure puisqu’il y a 33 ans, naissait dans le tumulte national de l’époque, et à la faveur de féconds débats, un parti écologique qui, certes, a vécu le temps que vivent les roses mais a tout de même existé.
S’agissant pourtant de la législation algérienne, avec la loi 03-10 et ses textes d’application, l’édifice existe. A contrario, seules les volontés sont absentes alors que celle de l’Etat dans ses actions pour le développement durable est plus qu’omniprésente et, étrange, est également, à ce titre, l’absence assourdissante du mouvement associatif.