Fin des épreuves du BEM : En attendant les résultats, le compte à rebours a commencé
Les épreuves du brevet d’enseignement moyen (BEM) ont pris fin ce mercredi à travers l’ensemble du territoire national. Au dernier jour, les futurs lycéens qui ont composé dans la langue française et les sciences naturelles affichaient une mine décontractée et sont allégés du fardeau de l’examen. En attendant les résultats, le compte à rebours a commencé. Place au trac qui détraque !
Après les dernières épreuves, les candidats ont quitté les centres d’examen soulagés et à la fois contents d’avoir répondu à des sujets «faciles». Regroupés à la sortie du centre d’examen Belkacem-Zeghidi, Sidi Hacène-Chéraga, certains revoyaient encore les sujets et les réponses donnés, même s’ils savent que cela reste inutile. Pour Djad, «les sujets d’aujourd’hui (hier) sont abordables, contrairement à celui des mathématiques programmé au deuxième jour, difficile à résoudre». Un avis partagé par la majorité. Visiblement, la plupart sont satisfaits de leur travail. Confiants, certains sont convaincus d’avoir déjà le BEM en poche. D’autres remémorent encore et encore leurs réponses, malgré la fin des épreuves. «Tous les sujets étaient abordables et je suis plutôt certaine de décrocher la moyenne dans toutes les matières», estime Seline qui se dépêche de rejoindre ses amies. Contrairement aux deux premiers jours où elle se faisait accompagner par sa mère, elle a l’autorisation parentale pour passer quelques heures avec ses copines de classe, «histoire de respirer un peu». «Je me suis débarrassée de cet obstacle», ajoute-t-elle. Toutefois, les plus studieux restent déconcertés, ils ne se rompront pas avec l’angoisse, tant que les résultats ne seront pas affichés. Nermine qui guettait l’arrivée de son père fait partie de cette catégorie. Restée un peu blafarde en écoutant les réponses données par les autres, elle avait l’air dégoutée et déçue. Décidément, «ce n’est pas mon jour de chance. Ce n’est pas ce que j’ai fait», confie-t-elle, anxieuse. Le reste des collégiens ont fini par quitter les lieux après s’être donné rendez-vous au lycée, à la prochaine rentrée scolaire. En attendant les résultats pour ces futurs lycéens, les vacances ont commencé.
Par ailleurs, des moyens considérables, humains et matériels, ont été mobilisés pour réussir ce rendez-vous décisif pour les 740.000 élèves de quatrième année moyenne, répartis sur 2.800 centres d’examen. De même que des mesures strictes ont été prises pour dissuader les tricheurs à l’examen. De l’avis du premier responsable du secteur, Abdelhakim Belabed, qui a donné le coup d’envoi de cet examen à partir du CEM Tamarni-Mohamed dans la wilaya de Touggourt, au sud-est du pays,«le phénomène de la triche aux examens de fin d’année scolaire était en recul». Outre la prise de conscience de plus en plus croissante chez les élèves, le ministre rappelle l’impact des récentes mesures prises, notamment la loi contre la tricherie, «laquelle a contribué à intervenir avec efficacité sur toutes les formes de tricherie».
Pour le président de l’Association des parents d’élèves, «ces mesures, bien qu’indispensables, n’ont fait qu’augmenter le trac chez les écoliers». De son avis, «le plus important est de veiller à assurer un climat favorable aux enfants». Il y a lieu de noter que pour la troisième année consécutive, ces épreuves se sont déroulées dans des circonstances exceptionnelles, et ce, dans le respect du protocole sanitaire et des mesures préventives contre la pandémie du coronavirus.