Fonds algérien de financement des start-up : Une entreprise économique par excellence
Le Fonds algérien de financement des start-up (ASF) a financé 100 projets qui entrent actuellement dans le tissu économique national. Ainsi la commission nationale chargée de décerner le label start-up se réunit 2 fois par 15 jours pour étudier les dossiers des porteurs de projet innovant ou d’idée. Une fois le label accepté, l’ASF prend des parts et s’associe avec le jeune innovateur en lui finançant son entreprise selon son évolution.
« Le bilan du Fonds est positif et cela grâce à une meilleure gestion et des placements réussis», a estimé, ce mercredi, son directeur général, Okba Hachani, en marge d’une journée d’information sur les start-up et leur intégration dans le tissu économique. La rencontre a été organisée par l’ASF, en collaboration avec l’Université M’hamed-Bougara et la wilaya de Boumerdès.
S’adressant aux étudiants, le Dg de l’ASF se veut rassurant par rapport à leur accompagnement, à tous les niveaux, du démarrage du projet jusqu’à sa concrétisation sur le terrain. Avec cette précision : l’ASF n’est pas une association caritative qui distribue des enveloppes financières à tout-va. «Pour la réalisation d’un projet ou la matérialisation d’une idée, un financement est impératif et notre organisme a été créé pour cela. Pour soumettre votre projet àl’ASF, il suffit de prendre une demi-heure de votre temps et remplir via le site ASF.dz le formulaire et l’envoyer. La commission se chargera de son traitement au maximum dans une semaine», a-t-il lancé.
En outre, Hachani n’a pas manqué de détailler les étapes de financement et les montants appropriés. «Il existe trois possibilités de financement en fonction du type et de l’avancement de la start-up. Un financement à hauteur de 5 millions de DA, comme seuil maximal pour les start-up qui démarrent, puis une enveloppe de 2 milliards de DA pour les start-up déjà existantes. Le troisième et dernier financement est de 15 milliards de DA dédié aux start-up matures et en activité», a-t-il relevé.
Selon le même responsable, l’ASF a financé des start-ups qui activent dans 18 secteurs, entre autres les énergies renouvelables, l’économie circulaire, la pêche… «A ce jour, des start-up ont été financées dans le cadre d’une approche purement économique, et l’ASF n’exige pas d’intérêts. Il est un partenaire fiable pour ces entreprises», a-t-il insisté. Par ailleurs, le responsable a mis l’accent sur l’urgence de faire sortir ces projets et idées des universités et des centres de formation. «L’ASF a financé 5 start-up dans la wilaya de Boumerdès, qui est d’ailleurs classé 6e au niveau national. Cette wilaya a de grandes potentialités en termes de jeunesse et de créativité. La manifestation d’aujourd’hui vise justement à encourager les étudiants à s’inscrire sur le site de l’ASF et de bénéficier de financement pour voir leurs projets concrétisés. En résumé, voir leur rêve se réaliser», a-t-il conclu.
Pour sa part, le recteur de l’Université M’hamed-Bougara de Boumerdès, le Pr Mustapha Yahi, a mis en exergue l’utilité et la contribution des start-up dans l’essor de l’économie nationale et le développement local et durable en apportant des solutions innovantes. Selon lui, la multiplication des start-up est un moyen de création de richesse et d’emploi surtout pour les diplômés universitaires. «Il est utile de rappeler des expériences réussies dans ce domaine et les généraliser à tous les jeunes qui veulent entreprendre et réaliser leur propre start-up», a estimé le Pr Yahi.