Le Ramadhan est de retour et il faut s’en accommoder. Comment ? En bannissant d’abord la triche sous toutes ses formes.
L’imam Djamel Ghoul rappelle que «la triche et la tromperie sont des actes interdits par la religion». «Il n’est donc pas permis d’y recourir surtout durant ce mois supposé être une occasion qui s’offre pour purifier son âme», ajoute t-il.
«Certes, le jeune n’est pas invalidé mais sa récompense peut être moindre. Il faut dès lors tenter de se repentir car le jeune est en soi une protection contre les mauvais comportements», poursuit notre interlocuteur.
L’imam évoque surtout les commerçants et les travailleurs qui travaillent moins sous prétexte que c’est le Ramadhan. Pour lui, «il s’agit là de comportements d’une extrême gravité qui portent atteinte à la morale publique et aux règles sociales». «La triche nuit aux autres et aux personnes qui l’exercent. Leurs biens ne seront plus «halal», assène-t-il.
Pis encore, celui qui nourrit sa famille avec de argent mal acquis subira de graves conséquences dont la plus dramatique est le risque de voir la «baraka» quitter son foyer et tout l’argent obtenu d’une façon frauduleuse s’évaporer. «Le commerçant a toute l’année pour gagner et fructifier ses marchandises. Plutôt que d’attendre le mois sacré pour augmenter les prix, il est préférable de réduire sa marge bénéficiaire pour faciliter la vie aux nécessiteux et aux personnes à revenus réduits», insiste Ghoul. «Le début du Ramadhan est une miséricorde mais hélas de nombreuses personnes ratent cette opportunité divine», regrette-t-il.
«Le mois sacré affranchit du feu. C’est une sorte d’immense stage qui doit nous porter vers la limpidité spirituelle. Il faut passer de la passivité à l’activité en s’abstenant surtout de tromper les autres», précise l’imam qui recommande la retenue et la correction des comportements malhonnêtes.
De son point de vue, les défauts entravent notre vie et le Ramadhan constitue l’occasion idéale pour se rattraper. «Il a toujours été le mois du changement car, estime t-il, «celui qui ne change pas ne devient pas meilleur et celui qui ne progresse pas recule».
L’imam se veut toutefois rassurant. Pour ceux qui commettent des excès, les portes du paradis sont toujours ouvertes. «Par contre, tout bien acquis par la triche est illicite, impur et éloigne son propriétaire d’Allah Tout-Puissant, Le Miséricordieux», conclut-il.