L’Algérie fera face à quiconque oserait l’attaquer
Ammar Belhimer
Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a affirmé, ce dimanche, que l’Algérie nouvelle, bâtie sur les «revendications légitimes» du hirak populaire authentique, fera face à quiconque oserait l’attaquer, médiatiquement ou par tout autre moyen.
Dans un entretien accordé au quotidien El Djemhouria, Belhimer a assuré que le peuple algérien «est suffisamment conscient et n’autorisera pas ce type de manœuvres tramées contre son pays,menaçant la stabilité et la paix régnantes, d’autant plus qu’il avait subi les affres du colonialisme, puis du terrorisme des années durant».
Les positions de l’Algérie «sont fondées sur des considérations de droit, de justice et d’honneur, et ce pays ne déviera guère de ses positions ni ne marchandera ses principes», a-t-il souligné, faisant savoir que «le grand chantier, lancé il y a une année, commence à porter sobrement ses fruits».
«La preuve la plus tangible serait la concrétisation par le président de la République de son engagement, à travers l’amendement de la Constitution, tel que l’aurait souhaité le peuple et selon les revendications du hirak populaire béni», a soutenu le ministre de la Communication.
Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement a affirmé que l’Algérie de demainne pourra se construire sans «la mise en échec de toute tentative visant la dispersion de la cohésion nationale, renforcée d’ailleurs par les bras du peuple et de son armée lors du hirakdu 22 février».
La corruption a porté atteinte à l’image de l’Algérie
S’agissant de la nouvelle loi électorale,Belhimer a affirmé que la mouture du projet de loi propose des «solutions efficientes pour extirper la corruption qui a porté atteinte à l’image de l’Algérie et miné l’action de ses institutions, y compris les institutions élues qui ont eu affaire à l’argent sale et à la corruption, pour acheter les voix et les consciences et mettre à l’écart les compétences probes».
Le texte renferme également des «règles relatives au financement de la campagne électorale, lequel financement a été limité par un article dudit avant-projet, aux apports des partis politiques, aux contributions personnelles du candidat, aux dons monétaires ou en nature provenant des citoyens, ainsi qu’aux aides éventuelles de l’Etat pour les jeunes candidats».
Il est question aussi, dans l’article, «d’un possible remboursement par l’Etat d’une partie des dépenses de la campagne électorale». Après avoir affirmé qu’«il n’y a aucun inconvénient» à ce que la mouture de cet amendement soit diffusée,Belhimer a précisé que «le travail est en cours en vue de la distribuer aux partis politiques, de solliciter leurs avis et d’enrichir le débat avant la soumission de la mouture finale», ajoutant que les orientations du président Tebboune soulignent «un nécessaire achèvement, dans les plus brefs délais, de l’élaboration de l’avant-projet, en préparation des prochaines échéances».
Une grande importance au dossier de la mémoire
Abordant le dossier de la mémoire, le ministre a indiqué que l’Algérie lui«accorde une grande importance» et œuvre,«à plusieurs niveaux, à recueillir les informations et les données indispensables au parachèvement du processus de récupération des archives, à l’effet de condamner les crimes du colonialisme français inique et d’informer les générations, de la réalité vécue et endurée par nos aïeuls, tout au long d’un siècle et demi de barbarie coloniale».
Concernant l’importation de véhicules, Belhimer a affirmé que «ce dossier a été confié à une commission ministérielle compétente présidée par le ministre de l’Industrie, relevant que cette commission remplissait ses missions par étapes et selon des conditions susceptibles d’approvisionner le marché en véhicules avec des caractéristiques requises pour la protection du citoyen et de l’économie nationale».
Il a rappelé, dans ce cadre, que le gouvernement «a rouvert le dossier avec l’objectif de servir l’intérêt général et d’instaurer une véritable industrie automobile, l’autorisation d’importation étant conditionnée par la création d’unités de production avec un taux d’intégration très élevé à l’avenir».
Abordant la relance de l’économie nationale, le ministre de la Communication dira que la réalisation de cette relance exige de «garantir au produit national une place sur les marchés mondiaux». Il faudra d’abord «assurer la disponibilité de tous les produits sur le marché local, à travers la création des pôles de production spécialisés dans les différentes régions du pays», a-t-il ajouté.
Evoquant le bilan de son secteur, Belhimer a indiqué que tous les ateliers et les actions entreprises à ce jour s’inscrivent dans le cadre d’un «plan d’action mis en place en concertation avec tous les acteurs et les professionnels du secteur».