Les associations des consommateurs contentes de l’importation de plus de 20.000 bovins pour le Ramadhan

L’Association de protection des consommateurs et de leur environnement (Apoce), tout comme la Fédération algérienne des consommateurs (FAC), a salué la décision prise par les pouvoirs publics d’importer plus de 20.000 taurillons  pour approvisionner le marché en viande rouge durant le Ramadhan, une annonce faite, ce dimanche, par le directeur général de l’Office  national interprofessionnel des légumes et des viandes (Onilev), Mohamed  Kherroubi.

Le président de l’Apoce, Mustapha Zebdi, a approuvé cette démarche qui, selon lui, apporte  de la valeur ajoutée à l’économie nationale. «C’est une excellente décision de ramener des bovins vivants et d’assurer l’abatage localement. Cela va, d’un côté, créer une dynamique économique et
d’assurer, de l’autre, aux consommateurs un produit sain », se réjouit-t-il. Selon lui, le marché national est alimenté par l’importation de bovins vivants. Toutefois, Zebdi a mis l’accent sur les prix, souhaitant qu’ils soient abordables. Pour ce qui est des quantités annoncées, selon le président de l’Apoce, la question revient aux pouvoirs publics d’estimer les quantités en fonction des besoins du marché.
 Pour sa part, le directeur exécutif de la FAC, Mohamed Toumi, a indiqué que l’importation des bovins ne peut être intéressante pour le consommateur si elle n’est pas accompagnée par une régulation du marché. «Il faut contrecarrer les spéculateurs et les commerçants qui imposent leur diktat sur le marché. Il y a eu auparavant des opérations d’importation de viande pour le mois de Ramadhan, mais les prix n’étaient pas à la portée de tous», déplore-t-il, tout en préconisant de plafonner les prix.
Évoquant la flambée des prix de la viande blanche, Toumi a fait savoir que la FAC est l’initiatrice de l’appel au boycott, soulignant que l’argument avancé ici et là par les responsables n’est pas convaincant. «Le prix du poulet n’a jamais atteint ce seuil, malgré la dévaluation du dinar. C’est exagéré», juge-t-il. Selon les responsables du ministère de l’Agriculture, cette flambée des prix de la viande blanche est due essentiellement à l’augmentation des cours de l’aliment de bétail sur le marché mondial.
Wassila OuldHamouda