C’est l’information principale qui a animé l’actualité web de la semaine. Le rachat du réseau social Twitter par le milliardaire américain, Elon Musk, pour un montant de 44 milliards de dollars, et ses promesses de réorganiser la plateforme, provoquent un vif débat au sein de la communauté des utilisateurs. Si Elon Musk et ses partisans promettent plus de liberté d’expression, ses détracteurs craignent que la plate-forme ne se transforme en un vivier aux fake news, aux abus et aux discours haineux.
Pour honorer sa promesse de plus de liberté d’expression, le nouveau propriétaire de Twitter souhaite transformer sa plate-forme en une «société privée». En d’autres termes, il veut sortir l’entreprise de la Bourse pour avoir les mains plus libres et modifier le fonctionnement du réseau selon sa propre conception. Un changement qui porte également un objectif économique du point de vue de Musk, car l’entreprise n’a jusqu’ici jamais vraiment réussi à développer un modèle de croissance économique satisfaisant, malgré ses 217 millions d’utilisateurs quotidiens.
Mais qu’est ce qui changera réellement sur Twitter? En dehors de quelques tweets généraux sur la lutte contre les robots spammeurs, l’authentification humaine, le bouton d’édition, les algorithmes à code source ouvert et la liberté d’expression, le monde ne sait pas encore ce que Musk prévoit de faire avec Twitter.
Pour la présidente du groupe de pression australien Digital Rights Watch, Lizzie O’Shea, «l’approche proposée par Musk en matière de modération du contenu fera probablement de Twitter un endroit moins sûr où de nombreuses personnes pourront s’exprimer librement, tout en permettant à de puissantes campagnes de désinformation et de propagande de se répandre sans contrôle».
Du côté des soutiens à cette opération de rachat de Twitter, on trouve essentiellement les partisans de l’ancien président des Etats-Unis, Donald Trump, qui considèrent cette acquisition de «dernier espoir» pour un retour de Trump à la Maison-Blanche. «Est-ce triste que nous attendions désespérément qu’Elon Musk nous sauve? Oui, ça l’est. Mais qui d’autre peut nous sauver», résumait la semaine dernière un éditorialiste de la chaîne Fox News.
Selon une étude consacrée aux réseaux sociaux réaliséepar Medianet Labs, en 2020, le nombre d’utilisateurs Twitter en Algérie était de 846 500, réparties en 70% d’hommes contre 30% de femmes. Un chiffre qui reste largement en deçà de celui de Facebook qui compte plus de 24 millions d’utilisateurs.