Musée Ahmed-Zabana d’Oran : Des scènes grandeur nature pour raviver le patrimoine
La salle d’ethnographie algérienne du musée Ahmed-Zabana d’Oran vient de faire peau neuve en prévision de la dernière semaine du mois du patrimoine, a-t-on appris auprès de la direction du musée.
Selon cette dernière, la salle, qui sera rouverte au grand public à partir du 12 du mois en cours, a en effet été rafraîchie avec la mise en place de scènes grandeur nature. Ces dernières représentent le patrimoine algérien dans sa diversité pour illustrer l’exposition actuellement en cours à l’occasion du mois du patrimoine, mais aussi en prévision des Jeux méditerranéens, a indiqué la même source.
La salle compte ainsi plusieurs scènes représentant des traditions, des objets et métiers ancestraux de différentes régions du pays comme les métiers de sellerie et poterie de la région de Bider dans la wilaya de Tlemcen, la bijouterie kabyle ou encore la musique des Meddahate d’Oran.
Placé cette année sous le thème «Patrimoine immatériel, identité et authenticité», le mois du patrimoine est particulièrement orienté, dans sa version 2022, sur sa dimension immatérielle.Une attention toute particulière est portée à certaines de ses manifestations relatives notamment aux costumes et bijoux traditionnels, au manuscrit, ou encore à la distillation d’eau de fleurs. C’est ainsi que depuis le 18 avril dernier et jusqu’au 18 mai, le musée Ahmed-Zabana abrite une exposition qui porte sur différents objets collectés à travers le temps et provenant de plusieurs régions d’Algérie, dont des collections propres au musée, avec une attention toute particulière consacrée au patrimoine immatériel. La démarche vise ainsi, selon les explications données au niveau du musée, principalement, à faire connaître un ensemble de pratiques culturelles et de savoir-faire qui méritent d’être pris en considération et dont quelques-uns sont déjà classés au patrimoine mondial de l’Unesco.
C’est le cas, par exemple, a-t-on précisé, du système d’irrigation traditionnel des foggaras de la région d’Adrar ou de la pratique musicale de l’imzad spécifique aux Touareg. L’objectif est également de sensibiliser le grand public sur l’importance de ces aspects immatériels de notre patrimoine qui ne se limite pas uniquement aux objets ou aux monuments, aussi précieux soient-ils. Il y est également question d’exposer les textes de l’Unesco régissant ce patrimoine immatériel et les critères de leur classement.
On a appris, par ailleurs, auprès de la même source, qu’une formation de guide de musée sera assurée, entre le 15 et le 18 mai en cours, au profit des cadres du musée par des spécialistes en ethnographie, archéologie, préhistoire et histoire de l’art entre autres.