Palestine occupée : Appels à la désescalade

La communauté  internationale a appelé, ce mercredi, à la « désescalade » des tensions  israélo-palestiniennes lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU où  l’entité sioniste  a été prise à partie pour la poursuite de ses activités de colonisation  dans les territoires palestiniens.
  « J’appelle toutes les parties à s’abstenir de mesures unilatérales qui  provoquent une escalade des tensions » et « tout acte provocateur en cette  période sensible », a déclaré au Conseil l’émissaire de l’ONU pour la paix au  Proche-Orient, Tor Wennesland, et au moment où le  conflit israélo-palestinien semble emporté dans une nouvelle spirale de  violence depuis le début de l’année. Il s’est notamment dit « profondément préoccupé » par la poursuite des  activités israéliennes visant à étendre les colonies, dont la récente  légalisation de neuf colonies en Cisjordanie occupée et la construction de  nouveaux logements dans les colonies existantes.
L’ONU juge cette colonisation illégale au regard du droit international.   « Les Etats-Unis restent profondément préoccupés par la poursuite de la  violence en Israël et en Cisjordanie occupée. 2022 a été l’année la plus meurtrière  depuis la Seconde intifada et 2023 est en voie de surpasser ce niveau  ahurissant de violence », a déclaré pour sa part l’ambassadrice américaine Linda  Thomas-Greenfield.   Plusieurs représentants de pays membres du Conseil dont ceux du  Royaume-Uni, de la France, de la Russie et de la Chine ont également dénoncé  cette flambée des violences, et se sont inquiétés que la Knesset israélienne  ait adopté une législation annulant des parts importantes de la loi de  désengagement de 2005.   Le mouvement des colons a remporté une victoire mardi au Parlement  israélien avec l’annulation d’une disposition législative interdisant aux  Israéliens de se rendre dans une zone du nord de la Cisjordanie occupée dont les  habitants juifs avaient été évacués en 2005.   De récents propos du ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich, qui  a nié dimanche à Paris l’existence des Palestiniens en tant qu’individus comme  en tant que peuple, ont également été dénoncés.
« La rhétorique inflammatoire et l’incitation à la violence de certains  responsables israéliens ne font qu’aviver la violence des colons », a notamment  affirmé le représentant du Royaume-Uni James Kariuki.   Invité à s’adresser au Conseil, le représentant palestinien Riyad Mansour a  déclaré en réponse au ministre israélien que « nous, le peuple palestinien,  existons ».    « Il nie notre existence pour mieux justifier ce qui va venir », a-t-il dit.