Patrouille mixte police-inspection du commerce : Sensibilisation et sanctions 

Une patrouille mixte entre la Sûreté de la wilaya d’Alger et l’Inspection de commerce, a mené, ce mercredi à Alger, une opération visant à faire le constat  l’approvisionnement des marchés et à lutter contre la spéculation durant le mois de Ramadan.
L’entame de l’opération commence par le marché de gros de Semmar dans la commune de  Aïn Naâdja. Un petit espace à l’entrée d’une villa, fait office d’une échoppe versant dans le commerce des épices. L’endroit est insalubre et semble inhabité. Un ouvrier affirme que son employeur est absent. Après moult recherche et contrôle, les agents de l’Inspection de commerce de Bir Mourad Rais découvrent le pot aux roses. Le propriétaire récupère des épices périmés pour les revendre au marché parallèle. «De manière générale, on retiendra qu’un magasin se doit de satisfaire aux obligations suivantes: la propreté constante dans les locaux, la protection des employés, un éclairage adapté, le port de tenues convenables au sein du local, l’aménagement de sanitaires non mixtes. En cas de manquement à ces normes d’hygiène, l’Inspection du travail peut lourdement sanctionner l’entreprise en infraction, voire demander la fermeture de l’établissement si les modifications demandées ne sont pas réalisées dans le délai imparti», explique le chef d’inspection de commerce de Bir Mourad Rais Zahra Hamrouche.  Au bout du compte, le propriétaire, cinquantenaire, apparait et nie les faits. Il affirme que ce n’est pas un commerce, mais il rend service au voisinage afin de moudre les épices, surtout que les ménagères utilisent régulièrement ces épices durant le mois sacré de Ramadhan.
A «Hadaria jadida» B18, dans la circonscription administrative de Gué de Constantine, à la cité Hayat, les agents expliquent à un grossiste les règles de respect de la conservation des produits alimentaires. Et pour cause,  le commerçant exposait ses fromages à l’air libre.  Au marché couvert de Birkhadem qui fut la dernière halte les immondices jonchent le sol et des commerçants n’affichent pas les prix. Dans certains fast-foods les mesures d’hygiène, les plus élémentaires ne sont pas respectées. La plupart des employés interrogés disent que les propriétaires sont absents.
De leurs cotés, les citoyens appréhendent la hausse des prix à la veille du premier jour de Ramadhan. «Nous sommes habitués à ce genre de situation où on nous promet monts et merveilles, mais en réalité le citoyen est livré à lui-même. Les prix flambent. Je suis dans l’obligation d’acheter au fur à mesure», confie un citoyen. Un autre d’un âge avancé s’insurge contre un boucher qui n’affiche pas les prix. «C’est scandaleux!», s’emporte-t-il. Un autre est en colère contre la hausse des prix de la pomme de terre qui a atteint 65 Da. «Ce ce genre de pratique est inadmissible», lance-t-il.
En février dernier, les services de sécurité ont enregistré 822 opérations de surveillance au cours desquelles 13 décisions de fermeture émises par les autorités concernées, précise l’officier de police.
Samira Sidhoum