Place du 1er Novembre (ex-Place d’armes) Le charme opère toujours !
On a beau avoir changé son appellation, la Place du 1er-Novembre-1954 au lieu de la place d’Armes, ce lieu mythique de l’ancienne ville d’Oran, reste plus connu sous ce nom, que ce soit par les habitants locaux ou par les étrangers. Il est à la tête des premiers endroits touristiques que tout visiteur aimerait découvrir. C’est la première escale, incontournable, de tout touriste. Là, il ne manquera pas d’être impressionné par l’emplacement de cette place tout d’abord, située à la croisée de chemins de plusieurs quartiers les plus anciens et les plus populaires de la ville, tels que Sidi
El Houari et Dar Lihoud. Par la beauté, ensuite, des édifices
historiques qui agrémentent
cette grande place, une copie de celle du théâtre d’Alger. Elle est entourée, en plus, par une sorte de jardin, d’où les visiteurs ou bien les Oranais, peuvent admirer à loisir ces sites. L’obélisque à l’effigie de l’Emir Abdelkader, pour commencer, qui trône au centre de la place, surmonté d’une sculpture représentant une femme avec des ailes, portant
à la main droite une branche d’olivier et dans l’autre, une couronne de laurier. «La femme, avec les ailes, symbolise la résilience et la résistance, l’olivier symbolise la paix tandis que la couronne de laurier est le signe de la victoire. C’est pour ça qu’on l’appelle l’obélisque de la Victoire ailée. «Comme tous ces symboles sont portés par l’Emir Abdelkader, cette sculpture a été gardée après l’indépendance. On a juste ajouté le buste de l’Emir Abdelkader», explique le président de l’association Bel Horizon, Kouider Metaïr. Pour l’histoire, cette place a été édifiée durant la période coloniale pour rendre hommage aux soldats français morts lors de la bataille de Sidi Brahim, que l’Emir Adelkader avait gagnée. Après l’indépendance, la place
a été rebaptisée place du
1er-Novembre-1954 en hommage aux Algériens qui sont sortis victorieux de cette bataille, l’Emir Abdelkder à leur tête. Juste en face de la stèle, l’Hôtel de ville. Un édifice impressionnant, conçu dans une architecture «à la française», très élégant, flanqué de deux lions, tout aussi impressionnants. Depuis plus d’un siècle qu’ils sont là, ils n’ont pris aucune ride. Les marches, bien que quelques-unes soient endommagées, servent toujours de «salon» à ciel ouvert pour les jeunes du quartier surtout.
Ces derniers aiment se prélasser sur les marches de cet hôtel dont l’ombre est efficace contre la grosse chaleur. A la gauche de l’hôtel, se tient, toujours debout, contre vents et marées, l’Opéra qui fait office de Théâtre régional d’Oran Adelkader-Alloula. N’étant pas encore restaurée,
sa façade extérieure a plutôt mauvaise mine, mais ça reste une œuvre architecturale, de style Renaissance, qui attire les regards par son architecture distinguée, ses petites coupoles et ses statuts allégoriques, rappelant les personnages de la mythologie grecque. Bien que cet édifice soit quelque peu retiré, séparé de la grande place par les rails de tramway, il fait partie intégrante de cet endroit mythique
de la ville d’Oran.
F. Belkhiri