La prochaine rentrée scolaire sera très éprouvante pour les parents et pour le pouvoir d’achat, d’après l’Association nationale de protection des consommateurs. Les prix des fournitures et articles scolaires sont en hausse perpétuelle, atteignant près de 40%.
Un mois nous sépare de la rentrée scolaire et déjà les prix des articles et des fournitures scolaires flambent. D’après l’Association nationale de protection des consommateurs, la hausse des prix des fournitures scolaires a atteint les 40% depuis le début de la saison estivale. «Depuis l’annonce de la suspension des importations des articles scolaires, les prix ont commencé à augmenter. Comme les articles scolaires sont surtout issus des importations, l’offre a soudainement basculé vers le bas. Quand la demande et l’offre ne sont plus équilibrées, ça entraîne automatiquement une hausse des prix», explique le président de cette Association, Mahfoud Harzelli, constatant que les producteurs nationaux des articles scolaires profitent de cette aubaine pour augmenter leurs prix. «Mais ce n’est pas juste une question de suspension des importations. Les producteurs des fournitures scolaires imitent les autres entreprises activant dans d’autres domaines, qui ont augmenté leurs prix au cours de ces derniers mois», rapporte-t-il. Les prix de certains articles scolaires, selon lui, les cartables notamment, ont même atteint les 60%.
«Les parents commencent à acheter les articles scolaires dès à présent pour éviter la flambée, très attendue, à la veille de la rentrée scolaire. On peut dire donc qu’actuellement, la demande sur ces produits est en hausse. A la rentrée scolaire, en fait, on s’attend à ce que la hausse des prix de l’ensemble des articles scolaires frôle les 60%», dit-il, confiant que des parents d’élèves ont sollicité son Association afin de trouver des solutions à cette grande problématique. Il est vrai, poursuit-il, que la suspension des importations des articles scolaires est annulée. «Toutefois, les autorisations relatives aux importations sont octroyées avec du retard. Le temps de s’inscrire et de faire leurs commandes, les importateurs ne pourront écouler leurs marchandises qu’au cours du mois d’octobre, bien après la rentrée scolaire», fait-il savoir.
En désespoir de cause, certains parents se sont inscrits sur la liste des personnes nécessiteuses établies par les mosquées à la veille de la rentrée scolaire, afin de bénéficier gratuitement des fournitures dont leurs enfants ont besoin. «Je n’ai pas le choix. J’ai trois enfants scolarisés et je n’ai pas les moyens de leur fournir les articles scolaires dont ils ont besoin ni de leur acheter des cartables neufs. Je compte sur la générosité de la mosquée», confie une mère de famille. Harzelli signale, par ailleurs, que les parents d’élèves ne se montrent plus exigeants en matière de qualité. «L’essentiel, c’est que le produit soit disponible et pas trop cher. D’ailleurs, en l’absence de produits importés, la concurrence n’incitera plus les fabricants locaux à fournir des articles de bonne qualité. On risque de nous retrouver donc non seulement avec une production limitée, mais en plus de mauvaise qualité», conclut-il.
