Rupture du jeûne avec les agents des douanes à l’aéroport d’Alger : Bon pied bon œil
Le contrôleur général et directeur régional des douanes Alger-extérieur, Toufik Benhamla, a partagé, mardi dernier, un iftar avec 80 agents des douanes, femmes et hommes, à l’inspection divisionnaire des douanes. Enthousiasme et convivialité entourent cet iftar collectif. Une initiative sympathique qui a ravi les employés des douanes.
A l’appel de la prière du Maghreb, l’assistance rompt le jeûne avec des dattes et du lait. Le directeur régional, Toufik Benhamla, et le directeur des douanes de l’aéroport Houari-Boumediene, l’inspecteur divisionnaire Mouloud Chergui, mettent un point d’honneur à ce que tous les employés mangent à la même table. Un geste quia marqué les esprits. «Nous sommes, en effet, gâtés par nos supérieurs», témoigne un douanier.
Ce n’est pas dans un restaurant qu’on rompt le jeûne, mais au niveau du hall 2 de l’aéroport international d’Alger. Un espace y est aménagé, dans une perspective originale. Les tables sont dressées en U, drapées d’un blanc immaculé. Le couvert est tout neuf. Ainsi, différents plats sont déjà posés sur la table. La cuisine est juste succulente et exquise. De la chorba frik, différentes sortes de pain, un hors-d’œuvre, bourek, mtawem agrémenté d’un l’hamlahlou. En dessert, salade de fruits. Quant aux boissons, choix entre limonade, eau minérale, thé ou encore café.
Un directeur à l’écoute
Après le ftour, Benhamla s’adresse aux employés, se disant fier de partager l’iftar avec eux. Et de les soutenir ensuite dans leur noble mission. Il affirme en réitérant sa détermination à mettre son expérience au service de l’institution douanière et de ses missions dans le cadre de la promotion de l’action douanière dans la compétence territoriale d’Alger-Extérieur. Le directeur œuvre également à améliorer le niveau douanier, scientifique et de connaissances, en vue de consolider les capacités opérationnelles. Dans ce sillage, Benhamla assure que les portes du dialogue sont constamment ouvertes.
Il convient de savoir que la direction régionale des douanes d’Alger-Extérieur couvre cinq inspections divisionnaires des douanes, à savoir l’aéroport Houari-Boumediene-fret et voyageurs, Aïn Taya, Boumerdès et Tizi-Ouzou. Sa compétence fonctionnelle englobe également l’activité commerciale, le traitement des voyageurs et l’activité de terrain des services opérationnels des brigades.
Le T4, une fourmilière
Pour sa part, le directeur des douanes de l’aéroport Houari Boumediene voyageurs, l’inspecteur divisionnaire Mouloud Chergui, évoque deux volets : les brigades opérationnelles et la performance douanière. Pour lui, les agents des douanes, tous grades confondus, sont conscients de leur devoir national, c’est pourquoi ils ne ménagent aucun effort, afin de contrecarrer toute tentative frauduleuse, liée à l’importation ou à l’exportation de marchandises prohibées, dont les répercussions sur la sécurité nationale, la santé publique et notamment sur le Trésor public peuvent être «désastreuses», dit-il.
«Nos agents sont motivés et convaincus de leur devoir national, face à la recrudescence du crime organisé, qui nécessite de nouvelles méthodes opératoires. Ils sont bien encadrés, accompagnés et reçoivent des formations dans divers domaines, durant l’exercice de leurs fonctions», souligne-t-il.
Après cette rencontre, direction vers le T4 (nouvelle aérogare), où a lieu un départ vers Dubaï, et deux arrivées : vols AH 1507 Paris et AH 2015 Barcelone.
Mouloud Chergui fait une visite des locaux de cette nouvelle aérogare. «D’une capacité de 10 millions de passagers par an, cette immense infrastructure ultramoderne contribuera, sans doute, à hisser Alger au rang de centre régional de trafic aérien.»
Des voyageurs satisfaits
Quant aux services et prestations, les voyageurs semblent, pour la plupart, satisfaits, surtout pour la qualité des services douaniers. «Je voyage pour la première fois à Dubaï, et je découvre ce joyau architectural de cette nouvelle aérogare. Je salue aussi au passage le professionnalisme des douaniers, des services de sécurité et l’équipe d’Air Algérie», témoigne Youcef, accompagné de son épouse. De son côté, Feriel Ighil, femme au foyer, en partance vers Dubaï pour célébrer les fêtes de l’Aïd El Fitr aux côtés de ses proches, admet être satisfaite des services douaniers. «Ils sont souriants et professionnels. On n’a rien à craindre lorsqu’on est réglo». Masque sur le visage et mains gantées, Naït Youcef Zakaria, agent de contrôle des douanes, ne badine pas sur les mesures barrières. En cette soirée du mardi 26 avril, Zakaria entame son travail de 18h pour finir à 7h. Il fait savoir que les missions des douanes sont sécuritaires, économiques et fiscales. «Dans le cadre de notre travail, nous procédons à la vérification de l’identité des personnes, nous contrôlons également les valeurs ou les quantités des produits transportés.» Dans ce sillage, Mouloud Chergui précise que l’ensemble des agents de surveillance sont des universitaires et des diplômés. Sur les lieux, l’agent de surveillance, Amel Boumaâraf, confie que le contrôle peut concerner le voyageur notamment ses papiers d’identité, ses bagages. «Nous sommes habilités à poser toutes les questions utiles au déroulement du contrôle tels le lieu de provenance de la personne, les achats personnels ou encore les produits transportés.» Mais ce n’est pas aussi facile qu’il n’y paraît. Car le métier de douanier n’est pas de tout repos. Très souvent, lorsqu’il y a des arrivées ou des départs durant le mois de Ramadhan, les agents douaniers, femmes et hommes, poursuivent leurs tâches parfois sans même rompre le jeûne,, confie la brigadier Besma, qui a rejoint à 19 ans les rangs de cette institution. Elle révèle évoluer dans un environnement empreint de professionnalisme : «Nous sommes soudés comme les membres d’une seule famille.»