Sauvegarde de la mémoire nationale : L’engagement résolu du président Tebboune

Depuis son investiture, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a fait de l’histoire et de la préservation de la mémoire nationale une de ses priorités. Ainsi, les engagements contenus dans son programme présidentiel ont été vite suivis d’actions. À commencer par la nomination d’un conseiller chargé des archives et de la mémoire nationales auprès de la présidence de la République, en l’occurrence Abdelmadjid Chikhi.

Le 3 juillet 2020 a vu le retour au pays des ossements de 24 résistants tombés lors de la résistance des Zaâtcha (1848-1849). Ils étaient exposés au Musée de l’Homme de Paris comme «trophée de guerre». Pour l’occasion, le chef de l’Etat a tenu à être personnellement présent à l’aéroport Houari Boumediene, où a eu lieu une cérémonie officielle empreinte d’émotion. Il est à rappeler aussi que le président de la République a décrété le 8 mai Journée nationale de la mémoire pour que cette date indélébile qui rappelle les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata ne s’efface de la mémoire collective du peuple et demeure le symbole éternel des grands sacrifices de nos aînés qui n’ont jamais plié devant la machine répressive de la France coloniale. D’autres restes mortuaires des chouhada devraient, également, faire l’objet d’une récupération. Le président Tebboune a veillé par ailleurs à la préservation de la mémoire à travers la création, en novembre 2020, d’une chaîne thématique qui s’intéresse à l’histoire du pays dans tous ses chapitres. En réalité, cette chaîne se veut un espace médiatique de débats autour de l’histoire du pays défrichée par nos chercheurs et académiciens spécialisés. Aussi, ses contenus médiatiques sont censés faire connaître l’histoire de notre pays à ceux qui le perçoivent toujours à travers le prisme défigurant érigé par d’autres parties. D’ailleurs, c’est ce qui ressort du propos du président Tebboune : «Celui qui ne connaît pas l’histoire de l’Algérie peut être influencé par les images médiatiques déformées que diffusent certains sites d’information. Il est temps de créer, pour la jeunesse algérienne, une chaîne consacrée à la mémoire.» Cette décision contribue à construire un citoyen pétri des valeurs patriotiques, averti et conscient des sacrifices de ses aïeuls. Un Algérien fidèle au serment et capable de défendre la patrie en toutes circonstances. Le dossier des essais nucléaires et l’indemnisation des victimes est toujours en instance de règlement définitif.

Un nouveau tournant…

Pour prendre en charge ce lourd dossier, une commission mixte algéro-française a été installée, l’an dernier, après moult tergiversations de la partie française, selon Abdelmadjid Chikhi. Cependant, la visite du président français, Emmanuel Macron, en Algérie en août 2022, avait «détendu» l’atmosphère entre les deux pays et conduit à la mise en place de la commission qui se compose de cinq historiens de chaque partie qui devront s’atteler au traitement de la question mémorielle de manière «équilibrée» et «objective». Il s’agit, pour la partie algérienne, de Mohamed El Korso, Djamel Yahiaoui, Idir Hachi, Abdelaziz Fillali et Mohamed Lahcene Zeghidi qui auront la mission ardue d’assainir la mémoire historique des stéréotypes des politiciens qui ne font qu’entraver la construction de relations bilatérales d’égal à égal. Ce travail devrait s’accomplir en collaboration avec leurs homologues français. A ce propos, le président Tebboune a prôné, à maintes reprises, le sens du pragmatisme dont devront faire montre les deux Etats. Afin d’apaiser les relations algéro-françaises, a-t-il souligné, et ce, dans l’intérêt des générations montantes sur les deux rives de la Méditerranée.

A. Mehdid