Son état de santé a nécessité une hospitalisation : Abderrahmane El Kobbi va mieux !
Nous le savions malade depuis quelques jours avant que les réseaux sociaux ne s’enflamment avec des nouvelles affolantes et peu rassurantes d’un des maîtres de la chanson chaâbi, Abderrahmane El Kobbi, l’annonçant dans le coma ou dans un état très critique, voire carrément mort.
Nous avions vérifié l’information auprès de son neveu Mounir Boukhalfa qui nous a confirmé que son oncle est actuellement hospitalisé et qu’il est très fatigué tout en nous rassurant que l’artiste allait mieux. Nous nous sommes rendus hier à l’hôpital de Hammamet au service endocrinologie. Le service d’ordre nous ont affirmé que la famille Kobbi leur a demandé de limiter les visites qui fatiguent Abderrahmane El Kobbi. Après notre présentation en tant que journalistes, nous avons pu accéder et remarquer une fois sur place qu’effectivement, il y avait foule au chevet d’un des maîtres du chaâbi. Un peu étonné et surpris, Abderrahmane Kobbi nous a reçus avec un large sourire et nous invita à nous asseoir et à nous approcher de lui. Il était fier de notre visite et du bouquet de fleurs offert par la directrice générale du journal Horizons, nous donna l’autorisation de le prendre en photo et nous demandant gentiment de ne pas la publier sur les réseaux sociaux qui l’ont donné pour mort : «On ne sait jamais», nous dira-t-il en nous fixant des yeux, soudainement méfiant.
Ses amis et voisins ainsi que sa famille lui rendent régulièrement visite. Nous avons remarqué la présence de Sid Ahmed Bensalem, comédien et président de l’Association du troisième millénaire, grand ami des artistes. El Kobbi taquinera un de ses amis en parlant du prochain derby algérois : Mouloudia d’Alger contre l’USMA, c’était suffisant pour décontracter l’ambiance et rappeler certains souvenirs du football.
Dans une correspondance des amis de la chanson, Abderrahmane El Kobbi «a tenu à rassurer toutes les personnes qui ont demandé de ses nouvelles, qu’il va mieux, tout en les remerciant pour leur marque de sympathie».
Abderrahmane El Kobbi est né le 20 février 1945 au sein d’une famille de mélomanes. Sa mère est originaire d’Azzefoun, ville côtière connue pour avoir donné tant d’artistes et de chanteurs chaâbi. El Kobbi, très connu pour sa maîtrise du qcid et pour l’interprétation de la chanson «El kaoui», a débuté sa carrière en tant qu’élève au conservatoire avec le maître de la musique andalouse Abdelkrim Dali, durant deux ans. Avec une solide formation, il a côtoyé des chanteurs issus de l’école el ankaoui et adopte le style en le perfectionnant. Abderrahmane Kobbi est une valeur sûre de la musique chaâbi.